3. À quoi pouvons-nous nous attendre ?
Ce sera une présidence particulièrement mouvementée, car les élections européennes auront lieu en juin. Cela signifie que, au cours des premiers mois de l'année, le plus important pour notre pays est de conclure le plus d'accords possible avec le Parlement européen. La date limite pour cela est en fait février. De cette façon, tout pourra être légalement achevé à temps pour la dissolution du Parlement européen en avril.
Quelque 140 dossiers législatifs doivent encore être finalisés. La Belgique espère parvenir à un accord sur 60 dans les deux prochains mois. À titre de comparaison, l’Espagne en a accompli 70 en tant que président, mais sur six mois complets.
De la migration à la pollution de l’air et au permis de conduire
Un dossier bien connu et important, par exemple, est le pacte de migration. En tant que présidente, l'Espagne a déjà réussi à parvenir à un accord avec le Parlement européen. Mais il reste encore de nombreuses lois subsidiaires qui doivent encore être finalisées et approuvées par les États membres.
Un autre accord que la Belgique aimerait finaliser est la loi sur l’industrie nette zéro. Il devrait garantir qu’une production accrue de technologies clés, comme les panneaux solaires et les pompes à chaleur, ait lieu en Europe, et que la dépendance à l’égard des importations en provenance de pays comme la Chine soit réduite.
La Belgique espère également trouver un accord sur des normes européennes plus strictes en matière de pollution atmosphérique. Par ailleurs, de nouvelles règles concernant les permis de conduire et les déchets d'emballage excessifs sont toujours en discussion.
Le cap de l'Europe dans les années à venir
La deuxième partie de la présidence belge sera très différente. Elle sera dominée par l'agenda stratégique que le Conseil européen prévoit d'adopter en juin. Cela devrait fixer le cap et les objectifs de l'UE pour les cinq prochaines années.
Un point majeur à l'ordre du jour est la poursuite de l'élargissement de l'UE, avec les demandes d'adhésion en cours de l'Ukraine et des pays des Balkans occidentaux. D'autres sujets brûlants concernent la sécurité commune et la défense européenne, ainsi que les éventuels ajustements du fonctionnement de l'UE.
Il est clair que dans les mois à venir, la plupart des ministres belges, qu'ils soient au sein des gouvernements fédéral, flamand, bruxellois ou wallon, auront du pain sur la planche. Heureusement, ils pourront compter sur cette qualité belge par excellence : l'art du compromis.