C’est la quatrième fois en seulement deux mois que les pilotes de Ryanair basés à l’aéroport de Charleroi Bruxelles Sud mènent une grève pendant deux jours consécutifs. La date n’a pas été choisie au hasard puisque l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie aérienne low-cost irlandaise est prévue aujourd’hui.
Les pilotes parlent de « chantage » de la part de la direction de la compagnie aérienne. Ils affirment que la direction ne veut pas entamer des négociations sur une nouvelle convention collective sur les temps de repos tant que les plaintes judiciaires déposées par certains pilotes ne seront pas retirées. C’est impossible, estime Didier Lebbe, syndicaliste du CNE, car des enquêtes sont déjà en cours.
Les pilotes exigent que Ryanair « respecte la loi belge, effectue les paiements en souffrance et entame des négociations sans poser de conditions ». Les désaccords sur les salaires – suite aux réductions de salaire pendant la pandémie – font également partie du conflit.
Selon Lebbe, il y a eu quelques contacts avec Ryanair depuis la première grève, mais Ryanair refuse de négocier jusqu’à ce que les pilotes basés en Belgique qui ont saisi la justice retirent leurs plaintes.
Comme lors des précédentes grèves, seul l’aéroport de Charleroi sera concerné. Ryanair opère également à l’aéroport de Zaventem, mais ne dessert cette destination qu’en utilisant des pilotes travaillant depuis des aéroports étrangers.
