Le document de travail sur la politique socio-économique rédigé par le chef du parti nationaliste flamand N-VA a déjà été révisé à plusieurs reprises après que les projets précédents aient été rejetés par un ou plusieurs des cinq partis impliqués dans les négociations de coalition. Au départ, les socialistes flamands l'avaient rejeté car ils estimaient qu'il était trop unilatéral par rapport aux souhaits des partis de centre-droit.
Alors que la dernière version amendée du document de travail est désormais acceptable pour les socialistes flamands, M. De Wever se heurte désormais à la résistance du chef du parti libéral francophone Georges-Louis Bouchez. M. Bouchez s'oppose farouchement aux propositions sur les plus-values contenues dans la dernière version du document de travail. Les commentateurs politiques suggèrent que M. Bouchez tente peut-être de provoquer une crise politique afin d'éjecter le seul parti de centre-gauche (les socialistes flamands) des négociations et de faire participer les libéraux flamands.
Certes, une coalition avec les libéraux flamands plutôt qu'avec les socialistes flamands aurait une majorité parlementaire, mais cette majorité serait très mince (76 sièges sur 150). De plus, une coalition composée de libéraux francophones et flamands et de chrétiens-démocrates et de nationalistes flamands n'aurait pas de majorité dans les commissions spéciales qui sont importantes pour examiner (et amender) les projets de loi avant qu'ils ne soient discutés et votés en séance plénière du parlement.