2022, un millésime pour les vins belges ?

Soixante sommeliers et œnologues sont prêts à porter un jugement sur les 173 vins produits sur 53 domaines viticoles belges.

« 2021 a été une année très humide et, par conséquent, les vignes ont été touchées par la moisissure et le rendement a été bien inférieur à celui des années précédentes. 2022, c’est tout le contraire », déclare Lodewijk Waes, vigneron de Zwijnaarde (Flandre Orientale) et président de l’Association des Vignerons Belges. « L’été dernier a été merveilleux. Les raisins récoltés aujourd’hui sont de qualité supérieure et le rendement sera deux fois plus élevé que l’an dernier ».

Les vins blancs et les vins effervescents se taillent la part du lion de la production viticole belge. Lodewijk s’attend à ce que la production dépasse 2 millions de litres cette année. Les périodes sèches prolongées ont eu beaucoup moins d’impact ici que sur d’autres cultures. Les vignes particulièrement âgées sont bien adaptées pour faire face à la sécheresse.

En 2015, la Belgique comptait 103 domaines viticoles. Ce nombre est maintenant passé à 238. Le changement climatique joue un rôle.

« De plus en plus de gens croient qu’il est possible de produire des vins fins en Belgique. Nous connaissons plus d’heures d’ensoleillement et la frontière en dessous de laquelle il est possible de cultiver des vignes se dirige vers le nord », explique Lodewijk.

L’expert en vin Dennis Van den Buijs estime que les vins belges peuvent soutenir la comparaison avec les vins des pays viticoles traditionnels comme la France et le Portugal.

« Les vins belges sont d’une très grande qualité, surtout ces dernières années. Dommage que les vins belges soient comparés à ceux de l’étranger car pourquoi les vins belges ne seraient-ils pas chéris d’eux-mêmes ? Les médailles remises aujourd’hui sont un gage de qualité !

Les vins belges peuvent être plus chers, mais cela est souvent lié aux opérations à petite échelle ici. Lodewijk exhorte les consommateurs à faire preuve d’un peu plus de chauvinisme vis-à-vis des vins belges : « Oui, ils sont peut-être plus chers que les vins argentins, mais il faut aussi tenir compte de l’empreinte écologique » dit-il.