On s'attend à une réaction forte de la part du parti nationaliste flamand N-VA. Des consultations sont en cours. On parle de « gamins au pouvoir », explique Anne Vanrenterghem de la VRT. « Les gens sont très en colère, la confiance a complètement disparu. »
Le politologue Bart Maddens n’est pas surpris que le processus de formation flamande soit au point mort :
« Ce qui se passe actuellement correspond à ce que tout le monde avait prédit avant les élections du 9 juin », explique Bart Maddens, politologue à l'Université de Louvain. « À l'époque, on disait déjà : il ne faut pas s'attendre à un gouvernement fédéral – et probablement pas à un gouvernement flamand – avant les élections locales du 13 octobre, car tout le monde voudra se mettre en avant, surtout sur les questions les plus difficiles. »
Pour le CD&V, cela inclut les soins. Le chef du parti, Sammy Mahdi, estime que le projet d'accord du formateur Diependaele prévoit trop peu d'investissements dans les soins, mais le CD&V serait également sur la défensive sur d'autres points.
« Il y a l'accord sur l'azote et l'avenir des campagnes », explique Maddens. Des sujets sur lesquels le CD&V a beaucoup misé lors des élections. « Pourquoi le CD&V voudrait-il soudainement faire des concessions sur ces thèmes maintenant, juste avant les élections locales ? »
Selon Maddens, « le traumatisme de 2019 » perturbe également le CD&V. « À l’époque, tout le monde avait le sentiment que le parti n’avait pas bien négocié et on a pointé du doigt le leader de l’époque, Wouter Beke. Sammy Mahdi ne veut pas que cela se reproduise. »