La Belgique ne reconnaît pas la Palestine : « Le symbolisme ne règle rien », déclare le Premier ministre De Croo

« Le symbolisme ne résout rien. Je veux avoir un impact sur le terrain : un cessez-le-feu et la libération de tous les otages », a déclaré M. De Croo à la VRT.

Le Premier ministre a promis que la reconnaissance finirait par arriver : « C'est le seul moyen de parvenir à une solution à deux États et d'instaurer la paix. Notre objectif a toujours été d'avoir un impact sur le terrain, sur la vie des gens, pour garantir un cessez-le-feu à Gaza et la libération de tous les otages. Vous devez utiliser la reconnaissance comme levier dans ce processus en partant d'un conflit militaire et en le transformant en un débat politique. Si vous reconnaissez maintenant, alors ce sont sympas symbolique mots, mais vous n’aurez aucun impact sur le terrain ».

«Notre objectif est de former un groupe de pays occidentaux qui prendront une décision commune sur la reconnaissance, mais il faudra convaincre les grands États comme la France, l'Allemagne et l'Italie. Alors vous aurez un impact !

« La reconnaissance est une opportunité unique. Il faut l'utiliser avec un impact. Je veux d’abord convaincre d’autres pays, avoir un impact, apporter la paix et mettre fin à la violence. Je veux améliorer la vie des habitants de Gaza. En tant que nation, nous n’avons pas besoin de recevoir de leçons. En tant que président de l’UE, nous avons dirigé d’autres nations et je veux continuer à jouer ce rôle et convaincre d’autres pays. Nous pouvons mettre fin à ce conflit, mais davantage de pays de l’UE doivent nous rejoindre pour garantir que la reconnaissance soit utilisée comme un levier ».

Lors de la réunion d'hier du cabinet intérieur belge, ce sont surtout les libéraux francophones du MR qui se sont opposés à la reconnaissance immédiate de la Palestine. MR affirme ne pas vouloir donner davantage d’armes à l’organisation palestinienne fondamentaliste Hamas. Le député libéral francophone David Leisterh : « La reconnaissance de la Palestine est la direction que prend l’histoire ».

« À l’heure actuelle, il n’y a ni gouvernement, ni frontières, ni paix au Moyen-Orient. La reconnaissance doit aller de pair avec les libertés des Palestiniens et la paix au Moyen-Orient. Si nous reconnaissons la Palestine sans processus de paix, cela semble donner un avantage au Hamas ».