La Belgique envisage d'acheter au total 10 systèmes de défense aérienne via les Pays-Bas, dont 9 destinés à protéger l'espace aérien belge et un pour le Luxembourg, pour un coût total d'environ 2,5 milliards d'euros.
« Je suis très heureux d'annoncer aujourd'hui que nous allons signer un accord avec les Pays-Bas pour acquérir davantage de systèmes de défense aérienne », a déclaré le ministre belge de la Défense Theo Francken (nationaliste flamand). « Nous optons pour le NASAMS, un système de défense norvégien, qui devrait protéger notre espace aérien. »
Francken souhaite également se concentrer davantage sur les systèmes de détection anti-drones. Selon le ministre de la Défense, les choses pourraient désormais aller très vite. «Je présenterai un dossier au cabinet dans les deux semaines proposant d'acheter davantage et d'activer les systèmes avant mars de l'année prochaine.» Les choses iront donc vite.
Un million par missile
Le système de défense aérienne norvégien NASAMS est efficace, mais coûteux. Selon les rapports, il peut abattre avec succès jusqu'à 94 % des projectiles entrants. Cependant, les performances du NASAMS ont un prix considérable.
NASAMS est un système modulaire avancé comportant plusieurs composants (radars, postes de commandement, lanceurs et systèmes de communication). Chacun de ces composants est technologiquement avancé et très coûteux à développer et à produire.
Les missiles (américains) eux-mêmes sont également très chers. Un seul missile peut facilement coûter des centaines de milliers à plus d'un million d'euros, selon la variante. Si l’on considère qu’un lanceur peut contenir six missiles et qu’il y a plusieurs lanceurs par batterie, les coûts en munitions s’additionnent rapidement.
La Belgique et le Luxembourg paient 250 millions d'euros par batterie pour les systèmes NASAMS, soit un total de 2,5 milliards d'euros, mais cela n'inclut pas les coûteux missiles.
Lors d'un exercice de l'OTAN en Norvège, le journaliste de VRT News Bert De Vroey a vu le système de défense aérienne NASAMS en action. Le système d’arme a fait ce qu’il était censé faire : tirer des projectiles depuis le ciel. Cependant, il y a eu des moments où « tout ne s’est pas déroulé comme prévu » et « parfois les systèmes d’armes ont mal fonctionné », même s’il s’agissait peut-être d’autres systèmes que le NASAMS.
Bon pour l’industrie de défense belge
L'accord bénéficiera également à l'industrie de défense belge, plus particulièrement à l'entreprise wallonne FN Herstal. L'entreprise aurait négocié avec le constructeur américain RTX un accord pour produire en Norvège les missiles AMRAAM, utilisés par le système de défense aérienne norvégien.
Il faudra cependant un certain temps avant que la production puisse démarrer. En attendant, la Belgique pourrait « emprunter » des missiles à la Pologne.