Le ministre flamand de l’Environnement n’assistera pas en personne au sommet de la COP27. « Le bilan de l’Égypte en matière de droits humains n’est guère meilleur que celui du Qatar »

En Belgique, la responsabilité de la politique environnementale a été déléguée aux régions. Les trois ministres régionaux de l’environnement (Flandre, Wallonie et Bruxelles) se relaient pour représenter la Belgique lors de conférences internationales. Lors de la conférence COP27, c’est au tour du ministre flamand chargé de l’environnement d’être présent. Cependant, Zuhal Demir a des problèmes avec le bilan des droits humains du pays hôte, l’Égypte.

Dans le communiqué de presse de vendredi, Mme Demir a déclaré: « En Égypte, les climatologues sont bâillonnés, tandis que le tapis rouge est déroulé pour les politiciens et les entreprises. Cela laisse un goût très amer. Cependant, il ne fait aucun doute que nos efforts pour lutter contre le changement climatique et préparer notre environnement pour les défis qu’il pose sont ici en cause.» Mme Demir indique que si nécessaire, elle participera à la conférence par liaison vidéo.

Le ministre flamand de l’Environnement a des problèmes avec le contraste énorme avec la situation sur le terrain en Égypte et la grandeur d’un événement comme le sommet COP27 qui est isolé de la réalité du pays dans lequel il se déroule. « Les sommets sur le climat ne sont pas une sorte de concours Eurovision de la chanson. Malheureusement, qu’ils semblent être devenus des spectacles de vitrine et qu’ils sont plus axés sur le prestige et « m’as-tu vu avec » que sur le climat. Nulle part cela n’a été aussi douloureusement clair qu’en Égypte. C’est comme la Coupe du monde au Qatar, là-bas, ce n’est pas une question de sport et en Égypte, ce n’est pas une question de climat », a déclaré Mme Demir.

Elle a ajouté que « Heureusement, l’impact d’une bonne politique climatique n’est pas déterminé par le nombre de mains que vous serrez dans le désert, mais par les politiques que vous mettez en œuvre vous-même ».

Mme Demir a également cité un article publié dans le quotidien britannique The Guardian intitulé Greenwashing a police state, le vérité derrière la mascarade égyptienne de la COP27.

Le bureau de Mme Demir dit que Human Rights Watch et Amnesty International ont déjà soulevé la question des droits humains en Égypte et ajoute qu’en Égypte, le viol dans le cadre du mariage n’est pas illégal et que l’excision est également pratiquée dans le pays.