Le ministre flamand de l’Intérieur démissionne : « Oh, quel pari ! »

En postant sur X, M. Somers dit que la décision a fait l’objet de beaucoup de réflexion. Ce choix a été fait avant tout par amour pour sa ville: « Pour moi, Malines vient en premier », a-t-il déclaré, défendant son choix et expliquant qu’il offrirait des opportunités à de nouveaux visages et à son parti de se rajeunir.

M. Somers est un poids lourd du libéralisme flamand. Il est ministre flamand de l’Intérieur, ministre des collectivités locales, de l’intégration et de l’égalité des chances ainsi que vice-premier ministre libéral au sein du gouvernement flamand. Il est le deuxième libéral à démissionner ces dernières semaines et à décider de se concentrer sur la politique locale avant les élections fédérales, régionales et locales de l’année prochaine. Auparavant, M. Van Quickenborne, alors ministre de la Justice, avait démissionné après que des maladresses aient été révélées dans le cadre de la fusillade de supporters de football suédois à Bruxelles.

La nouvelle de la démission de Somers a même été une surprise pour le rédacteur politique de la VRT, Ivan De Vadder : « Je n’aurais jamais imaginé qu’il démissionnerait quelques mois seulement avant les élections. Un parti qui opte pour le renouveau est une chose, mais un parti qui jette par-dessus bord ses grosses bêtes qui accumulent les votes est une tout autre chose. C’est un geste remarquable et quel pari ».

Le Premier ministre belge Alexander De Croo, un autre libéral flamand, a qualifié Somers de « magnifique ministre ». Le Premier ministre flamand Jan Jambon (nationaliste) regrette la décision de Somers et estime que c’était formidable de travailler avec lui : « Nous nous entendions bien, tant au niveau professionnel que personnel ».

Le leader nationaliste flamand Bart De Wever n’est pas amusé : « C’est un mauvais timing. Un premier ministre gouverne avec ses adjoints. Cela n’aurait pas pu être un pire moment ! »

Mardi, M. Somers n’a pas tardé à dévoiler « Pour Malines », le nouveau nom de la liste des libéraux, verts et indépendants qu’il conduira aux élections locales. Les libéraux et les Verts dirigent la ville d’Anvers depuis 2001, obtenant la dernière fois la majorité absolue des sièges au conseil municipal.