Le procès des militants d’extrême droite ne démarre pas et est immédiatement reporté sine die

Au total, sept jeunes hommes ont été inculpés. Tous sont ou ont été membres du mouvement de jeunesse d’extrême droite Schild & Vrienden. L’accusé le plus connu est Dries Van Langenhove, leader de Schild & Vrienden et ancien député belge.

L’enquête sur Schild & Vrienden a débuté fin 2018, après qu’une enquête menée par « Pano », le fleuron de l’actualité de la VRT, ait montré que des membres échangeaient des milliers de messages potentiellement racistes, sexistes et niant l’Holocauste. Les messages comprenaient plusieurs centaines de mèmes ou de dessins animés sur Internet. Selon les prévenus, il s’agissait de plaisanteries inoffensives, mais un juge a ouvert une enquête sur 65 000 de ces messages.

En l’occurrence, sept membres du groupe ont été déférés au tribunal. Cinq autres ont obtenu un sursis à jugement. Cela signifie que le tribunal a supposé qu’ils étaient coupables des infractions, mais qu’il valait mieux ne pas les poursuivre en justice pour ne pas entraver leur réinsertion dans la société.

Van Langenhove et les six autres personnes sont jugés pour diverses accusations, notamment incitation à la discrimination, à la ségrégation, à la haine et à la violence fondées sur le racisme et la xénophobie ; diffuser des idées fondées sur la supériorité raciale ou la haine raciale ; justifier ou approuver le génocide commis pendant la Seconde Guerre mondiale, les violations de la législation anti-négationnisme et les violations de la législation sur les armes et en particulier la vente de gaz poivré (uniquement pour Van Langenhove).

Il s’agit de délits pour lesquels les accusés risquent jusqu’à 1 an de prison et une amende s’ils sont reconnus coupables. Ce n’est qu’en cas de violation de la législation sur les armes qu’une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans est possible.