Les partis bruxellois discutent du budget, mais la majorité flamande manque encore

A Bruxelles, le plus grand parti francophone et flamand fournit un formateur qui cherche d'abord à obtenir une majorité dans son groupe linguistique avant que tous les partis ne se réunissent pour former le gouvernement régional bruxellois. Cette année, il y a eu des problèmes du côté flamand. Il y a un veto libéral contre l'équipe de Fouad Ahidar et le nombre de postes gouvernementaux est insuffisant par rapport aux ambitions des chrétiens-démocrates. En attendant, le temps presse.

Côté francophone, le libéral francophone David Leisterh a réussi à réunir autour de la table les libéraux francophones du MR, les chrétiens-démocrates des Engagés et les socialistes du PS. Côté néerlandophone, le puzzle n'est pas encore résolu et quatre partis pourraient être nécessaires.

Hier a eu lieu la première réunion avec les partis désireux d'entrer dans un gouvernement bruxellois. Il s'agit des 3 partenaires francophones (MR, Les Engagés et PS) et des partis néerlandophones actuellement désireux d'y entrer : l'écologiste Groen, le libéral Open VLD et le socialiste Vooruit, a expliqué M. Leisterh dans les médias.

Il manque encore un parti néerlandophone pour entamer de véritables négociations gouvernementales.

« Nous essayons d'être aussi créatifs que possible. Nous n'allons pas créer un poste ministériel supplémentaire. Nous avons réussi à réunir hier soir pour la première fois les partis francophone et néerlandophone », a déclaré Leisterh aux journalistes. Même s'il est conscient que ce ne sera pas facile, il voit surtout autour de la table des discussions des gens qui « veulent travailler ».

L'étape suivante consiste à analyser le budget en impliquant les parties à la table. « Le budget de Bruxelles est l'un des plus compliqués du pays. Cette analyse ne se fera pas à la va-vite », a indiqué le formateur francophone. « Nous allons prendre notre temps », a-t-il dit. « Mais en même temps, avec Elke Van den Brandt, nous allons chercher un 4e partenaire (flamand) pour avoir une majorité au parlement (régional bruxellois). »

Le temps presse

Mme Van den Brandt parle d'une porte entrouverte. « Tout accord de coalition gouvernementale commence par le budget, surtout à Bruxelles. C'est la chose la plus urgente, pour être prêt pour l'année de travail suivante. Entre-temps, la porte est ouverte à un autre parti. S'agira-t-il du CD&V chrétien-démocrate ou d'un autre parti ? Ces discussions sont en cours. »

Interrogée sur d'autres options possibles, Van den Brandt a parlé de l'équipe Fouad Ahidar, une scission du Vooruit socialiste qui a surpris beaucoup de monde avec ses bons résultats aux élections, et du parti nationaliste flamand, la N-VA. « Il faut qu'il y ait une solution. L'option d'impliquer l'équipe Fouad Ahidar n'est pas viable pour le moment, car il y a beaucoup de résistance, mais en politique, il faut parler à tout le monde. »

La mobilité est un obstacle

L'un des sujets de discussion à Bruxelles est la mobilité. Ces dernières années, un plan de circulation baptisé Good Move a été mis en place. Les libéraux du MR de M. Leisterh veulent prendre une autre direction.

« Il existe des alternatives pour améliorer la circulation. C'est le plan que nous avons proposé lors des élections et nous avons été récompensés », explique M. Leisterh.

Les plans actuels de zones à faibles émissions interdiraient certaines voitures à partir de 2025. Le MR pense que 2025 est trop tôt.