Les banques adoptent évidemment un point de vue plus critique. La Banque (publique) Belfius a averti vendredi que le succès des obligations d’État pourrait conduire à des prêts immobiliers plus onéreux, car ces obligations ont drainé des milliards d’euros des comptes d’épargne. C’est de l’argent qui sert à financer les hypothèques.
Chez BNP Paribas Fortis, on dit également que l’émission des obligations d’État a constitué un « sérieux test de résistance » pour les banques. Plus de 6 milliards d’euros ont afflué des comptes d’épargne des clients de BNP Paribas Fortis vers l’émission d’obligations d’État la semaine dernière.
Le PDG de la banque, Michaël Anseeuw, a demandé que le montant pouvant être levé lors d’une émission d’obligations d’État soit plafonné, comme c’est le cas pour les obligations d’entreprises. M. Anseeuw a déclaré aux journalistes que lors d’une émission d’obligations de coopération, « le montant d’argent que vous espérez collecter est également clairement indiqué à l’avance. Par exemple: 2 milliards d’euros. Et si 4 milliards sont collectés, chacun peut investir 50% de ce que ils avaient envie d’investir. Ce serait une bonne idée d’appliquer les mêmes règles aux obligations d’État.
