Non plus « made in China » mais « made in Belgium » ? : « Gros potentiel, plus de la moitié des entreprises bénéficieraient du déménagement »

Un nombre estimé de 3,5 millions d’emplois ont été perdus en Europe dans le processus, dit Aernoudt. Aujourd’hui, une tendance inverse progresse, même si elle n’en est encore qu’à sa phase initiale. « Mais le potentiel est grand. Aux États-Unis, 400 entreprises sont revenues, représentant un total de 1,5 million d’emplois », déclare Aernoudt.

Les raisons de cette nouvelle tendance sont multiples :

  • Les bas salaires en Chine ont considérablement augmenté, ce qui rend le écart salarial beaucoup plus faible. Les salaires en Chine ont doublé en dix ans. C’est également le cas dans des pays comme la Roumanie ou la Bulgarie.
  • Les coûts de transport ont augmenté. « Si vous voulez avoir un transporteur de conteneurs de Shanghai à Anvers, ce sera dix fois plus cher qu’il y a deux ans », disent les experts.
  • La crise corona a également été une révélation : il s’est avéré que l’Europe n’avait pas la capacité de fabriquer suffisamment de masques buccaux au départ. Pour beaucoup, cela a été un signal d’alarme : pourquoi fabriquer des articles en Chine que nous pouvons également fabriquer ici ? Cela nous rendrait moins dépendants, au moins.

Rudy Aernoudt a calculé que 56 % des entreprises tireraient profit d’un retour de la production chez eux.