Au début de la semaine dernière, il est apparu que le tribunal du parlement régional bruxellois avait annulé les résultats des élections à Saint-Josse. Il l'a fait suite aux plaintes de plusieurs partis, l'écologiste francophone Ecolo, le PS socialiste francophone et le parti des droits des minorités Team Fouad Ahidar, les opposants politiques de Kir. Le tribunal a constaté toutes sortes d'irrégularités en matière de vote par procuration.
Le jour du scrutin, 50 procurations avaient été signées par M. Kir lui-même, ce qui n'est pas autorisé. En ce qui concerne un autre ensemble de mandataires, rien n’indique que les électeurs ont été effectivement empêchés de voter le jour du scrutin. Un certain nombre de procurations n’étaient pas non plus signées.
À la suite de la décision du tribunal, les habitants de Saint-Josse ont dû se rendre aux urnes à nouveau, à moins que le maire Kir ne fasse appel au Conseil d'État. M. Kir avait huit jours pour faire appel devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative de Belgique, mais a annoncé qu'il ne le ferait pas. Cela signifie que la municipalité doit organiser de nouvelles élections dans un délai de 50 jours.
Dans une réponse sur Facebook, M. Kir déclare ne pas vouloir quitter la commune « dans 3 mois d'incertitude ».
Le 13 octobre, l'émir Kir a remporté les élections à la majorité absolue. Si de nouvelles élections ont lieu, M. Kir peut redevenir maire. Une enquête judiciaire sur une éventuelle fraude électorale menée par le parquet de Bruxelles est toujours en cours. Si M. Kir ou d’autres hommes politiques sont reconnus coupables, cela pourrait bien avoir un impact sur leur éligibilité.