Il était clair dès le début des travaux du comité que le Congo ne devrait pas attendre avec impatience des réparations, mais le législateur De Vriendt s’attendait à ce qu’il y ait des excuses pour le rôle de la Belgique dans le passé colonial du Congo. Ce serait des excuses qui allaient plus loin que les regrets exprimés par Filip, le roi des Belges, en juin de cette année lors de sa visite au Congo. M. De Vriendt affirme qu’il y avait un consensus croissant au sein de la commission sur des excuses jusqu’à ce que « les directions des partis libéraux et plusieurs cabinets ministériels interviennent ». La semaine dernière, Wouter De Vriendt a également pointé un doigt accusateur sur le palais, affirmant que plusieurs députés avaient été contactés par le palais au sujet de réparations, d’excuses et d’autres questions sensibles.
Les allégations de M. De Vriendt ont été démenties et, si elles étaient vraies, constitueraient une ingérence assez sans précédent de la part du palais, mais le législateur s’en tient à ses armes, bien qu’il affirme qu’il ne peut pas fournir de preuves irréfutables de ses allégations.
Le député a maintenant l’intention de déposer une résolution au parlement comprenant les recommandations restantes concernant la restauration et la réconciliation. « Je veux éviter que le travail du comité n’ait servi à rien » a-t-il déclaré à la VRT.
Le comité restreint a formulé exactement 127 recommandations, si l’on met de côté celles sur les excuses et les réparations. 144 personnes et organisations ont partagé leur point de vue avec le comité. Au Congo et au Rwanda et au Burundi, les deux pays administrés par la Belgique sous mandat international après la Grande Guerre, des conversations ont eu lieu avec 150 personnes.
Parmi les recommandations restantes figurent la création d’un centre de connaissances sur notre passé colonial, le respect des peuples du groupe métis (les enfants de pères belges et de mères africaines séparés de leur mère et souvent amenés en Belgique), l’ouverture plus précoce des archives coloniales , l’érection d’un monument à Patrice Lumumba, le premier Premier ministre congolais, qui aurait été tué avec la complicité belge, ainsi qu’un nouveau nom pour l’Ordre belge Léopold II dans le système des honneurs.
M. De Vriendt espère que le parlement belge approuvera sa résolution, qui a un poids moral mais n’impose aucune obligation, d’ici quelques semaines.