Percée à Bruxelles : les partis flamands concluent un accord sur le gouvernement bruxellois

Le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale est l'une des créations les plus remarquables de la réforme de l'État belge, qui a accordé davantage de pouvoirs aux communautés linguistiques et aux régions. Bruxelles est une région au même titre que la Flandre et la Wallonie et est gouvernée par son propre gouvernement régional. C'est aussi un lieu de rencontre entre Flamands et francophones qui ont une représentation garantie dans cet exécutif de partage du pouvoir.

Les deux communautés sont éligibles à des postes ministériels au sein du gouvernement régional et ont besoin du soutien d'une majorité de législateurs de leur groupe linguistique au parlement bruxellois. En pratique, cela signifie que chaque communauté se forge d'abord une majorité dans son groupe linguistique et que ce n'est que lorsque ces majorités auront été convenues que les négociations pourront commencer entre Flamands et francophones sur le programme du nouveau gouvernement bruxellois.

Selon la loi, le gouvernement bruxellois se compose d'un premier ministre et de deux ministres flamands et deux ministres francophones. Il y a également trois secrétaires d'État ou ministres adjoints, dont un Fleming.

En pratique, cela signifie qu'il n'y a que trois postes gouvernementaux à pourvoir pour quatre partis flamands. Le Libéral Open VLD aurait accepté d'être représenté par un commissaire du gouvernement au lieu d'un ministre.

Depuis les élections de juin, les partis flamands ont du mal à obtenir une majorité viable : Groen, Vooruit, Open VLD et N-VA y sont désormais parvenus.

Les partis flamands dirigés par la formatrice Elke Van den Brandt (Groen) espèrent désormais entamer des négociations avec les partis majoritaires francophones, MR, PS et Les Engagés.

En cas de succès, ce sera la première fois que le PS socialiste francophone acceptera de rejoindre un gouvernement avec la N-VA nationaliste flamande de Bart De Wever. Ce sera également la première fois que les nationalistes flamands entreront au gouvernement bruxellois.

« Nous comprenons parfaitement qu'il existe des sensibilités qu'il faudra aplanir entre les différents partenaires du futur gouvernement bruxellois », déclare Mme Van den Brandt.