Six mois après le nettoyage de Bruxelles Sud : quelque chose a-t-il changé ?

Plus de policiers et plus d'équipes de nettoyage

Qui est chargé de gérer la situation à Bruxelles Sud ? La police, les chemins de fer, la Région bruxelloise ou les communes de Saint-Gillis et d'Anderlecht ? Personne n'a pu nous donner une réponse claire. La directrice des chemins de fer belges, Sophie Dutordoir, et les organisations de quartier parlent de conditions dramatiques et d'anarchie.

Lorsque la situation a menacé de dérailler l'été dernier, le Premier ministre Alexander De Croo (libéral flamand/Open VLD) a pris le dossier en main. Un plan d'action a émergé avec un total de 22 mesures : dont un poste de police dans le commissariat, davantage de patrouilles de police, davantage de nettoyage et davantage d'aide aux toxicomanes et aux mineurs non accompagnés. Les tags et graffitis seront systématiquement supprimés, les zones sombres seront mieux éclairées et des toilettes d'urgence pour les sans-abri seront installées.

Aujourd'hui, la gare a l'air un peu plus propre et il y a moins de sans-abri qui traînent. « Il y a plus de policiers et je vois aussi moins de sans-abri », confirme un agent de sécurité debout devant l'entrée de l'hôtel Pullman. « Mais en tant que touriste, il est préférable de garder un œil sur vos bagages, car ils peuvent rapidement disparaître ici. »

L'interdiction d'alcool imposée par la station il y a six mois n'est pas appliquée. « Nous vendons toujours autant d'alcool, ou plutôt, on continue à voler beaucoup d'alcool », déclare le gérant d'un marchand de journaux.

« Pas grand chose n'a vraiment changé », estime le pharmacien qui a son affaire dans le hall central de la gare. « Le vol fait partie du quotidien à South Station. »