Tim Duerinck a étudié la facture instrumentale au conservatoire de Gand. Au début, il fabriquait simplement ses instruments en bois, comme tout le monde. Tim ne veut pas remplacer ces instruments en bois, mais le lin s’est avéré être une alternative valable. « Les premiers résultats sont prometteurs. Les instruments ont un son chaud et sont moins sensibles aux variations d’humidité et de température. Cela les rend moins fragiles », explique-t-il. « Le lin est aussi un produit très local. Avec la France et les Pays-Bas, notre pays représente jusqu’à 90 % de la production mondiale de fibres de lin. C’est un avantage supplémentaire des instruments que nous développons actuellement ».
Un prototype d’instruments à cordes en lin a déjà été créé, mais la production est encore très laborieuse. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour simplifier le processus de construction. « Au Conservatoire, il n’y avait plus de place pour nous pour expérimenter. C’est pourquoi nous avons commencé à chercher un autre emplacement. C’est très agréable de travailler dans le centre commercial », explique Duerinck. « Je suis ici au rez-de-chaussée avec deux collègues dans un studio de 100 mètres carrés, parmi les commerces de bouche et autres commerces. Nous ne sommes certainement pas le seul pop-up ».
À l’atelier de Tim, vous pourrez vous émerveiller devant les premiers violons, altos et violoncelles fabriqués à partir de lin, mais il y a aussi beaucoup d’établis, de moules, de pompes à vide et d’autres équipements que vous ne vous attendriez pas immédiatement à trouver dans un centre commercial. « De temps en temps, nous ouvrons nos portes », promet Tim, « Nous prévoyons de petits concerts. Moi-même, je ne jouerai pas, mais nous inviterons des musiciens qui voudront essayer nos nouveaux instruments. »
Duerinck et ses collègues de HOGENT espèrent lancer une spin-off après deux ans de recherche, où ils pourront vendre leurs instruments en lin au grand public.
