« Une guerre de territoire est en cours » : le chef de la police bruxelloise craint de nouvelles fusillades dues à la violence liée à la drogue

Bruxelles a souvent été secouée par des fusillades et autres violences liées à la drogue au cours des derniers mois et années, rapporte le média bruxellois Bruzz. Samedi soir, une première victime non impliquée a été enregistrée. Une femme a été blessée après qu’une balle perdue lui a touché la jambe. Une autre personne a reçu une balle dans les côtes.

Selon le chef de zone de police de la Ville de Bruxelles et d’Elsene Michel Goovaerts, on craint depuis un certain temps des victimes civiles. Une victime innocente, qui marchait dans la rue, a été touchée par une balle perdue. C’est quelque chose que nous regrettons profondément. Plusieurs fusillades ont déjà eu lieu sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale et je crains que nous ne puissions exclure la possibilité de nouvelles fusillades, notamment dans la Ville de Bruxelles et à Ixelles. »

La violence de rue liée à la drogue est en augmentation à Bruxelles, selon le préfet de police. « C’est le cas non seulement à Bruxelles mais aussi dans d’autres grandes villes. C’est un vrai problème. Il y a une guerre de territoire, certains gangs tentent de prendre le contrôle du commerce. Heureusement, nous disposons d’un plan antidrogue bruxellois qui nous permet de coopérer avec la police fédérale et d’autres zones de police bruxelloises. »

Matongé

Il n’y a aucune trace des auteurs de la fusillade du week-end dernier à Matonge, le quartier africain de Bruxelles, mais l’enquête se poursuit. « Toutes les voies sont ouvertes. Il peut s’agir d’une querelle devenue incontrôlable ou bien liée à la drogue. L’enquête devra révéler la vérité. Matonge est connu depuis des années pour son trafic de drogue, souvent de cannabis. On voit maintenant d’autres types de drogues, comme la cocaïne et le crack, font leur apparition dans le quartier et cela nous inquiète », déclare le chef de la police Goovaerts.