Sam croit en cette culture et à l’âge de 33 ans a décidé de reprendre une entreprise créée par ses parents dans les années 80. Et ce malgré la baisse de la demande pour ce légume typiquement belge connu aux États-Unis sous le nom d’endives belges :
« Je crois en l’avenir de la chicorée belge. C’est un produit tellement typiquement belge. Les gens mangeront toujours de la chicorée belge », confie-t-il avec beaucoup d’engagement à notre reporter Thomas Teetaert. « J’aime le travail et je trouverai un marché pour nos produits ».
Il s’agit d’une entreprise familiale que la mère de Sam, Karin Vander Perre (photo), a créée avec son mari en 1985. Karin a vu ses ventes se détériorer : « Dans les années 80, le Flamand moyen mangeait 7 ou 8 kilos de chicorée belge par an. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à pas plus de 3 ou 4 kilos. C’est triste que les gens ne mangent plus le légume. Je pense qu’ils ont l’impression que ce n’est plus un légume à la mode. Ça n’a pas l’allure d’une pizza ou d’un tacos ».
Mais la chicorée belge, « witloof » en néerlandais, n’est-elle pas trop amère au goût d’aujourd’hui chez les jeunes ?
« Non, ce n’est pas amer du tout ! » insiste Karine. « Quand ils descendent au pub, ils veulent tous un gin tonic ! C’est amer aussi ! C’est trop quotidien, trop simple. Il devient un légume oublié. Assez tristement ».
Bien sûr, Karin a une recette pour faire revenir les jeunes à la chicorée belge :
« Tranchez la chicorée belge crue, mélangez-la avec des tranches de pommes, ajoutez un peu de mayonnaise et de ketchup. Délicieux! »