237 Belges attendent toujours d'être évacués de Gaza

Depuis le début des évacuations début novembre, quelque 490 personnes ont déjà réussi à gagner la Belgique. Il s'agit notamment de personnes de nationalité belge, mais aussi, par exemple, de Palestiniens travaillant pour le gouvernement belge. Leurs conjoints et enfants mineurs peuvent également être évacués avec eux.

Plus de six mois après le début d'une nouvelle phase du conflit, 237 autres personnes attendent toujours la possibilité de se rendre en Belgique. Vous ne pouvez pas quitter la bande de Gaza comme le dit la ministre du Développement international Caroline Gennez (socialiste flamande/Vooruit).

« Les gens qui veulent fuir Gaza doivent se rendre de leur propre gré à la ville méridionale de Rafah. Ce poste frontière leur permet d'entrer en Egypte. Se déplacer dans la bande de Gaza n'est pas facile. Il y a souvent des bombardements et certaines zones sont bouclées. par l'armée israélienne. »

Des procédures difficiles

Même les personnes qui peuvent atteindre Rafah ne peuvent pas simplement traverser la frontière. Pour ce faire, les autorités israéliennes et égyptiennes doivent au préalable donner leur autorisation. Ils veulent d’abord passer un contrôle de sécurité, et cela s’avère être un processus laborieux.

« Il y a même des gens qui attendent un premier contrôle de sécurité dans des conditions inhumaines. Chaque semaine, nous demandons que cela soit accéléré », déclare le ministre.

Même les personnes qui reçoivent l’autorisation tant attendue d’Israël et de l’Égypte n’ont pas encore la garantie d’un passage facile de la frontière, dit Mme Gennez. « Les personnes qui n'arriveront pas à temps à la frontière, après un dépistage positif, devront se soumettre à un autre dépistage », explique-t-elle. Les personnes qui arrivent en Égypte peuvent être rapatriées via le Caire.

« Le processus d'évaluation est long et difficile », constate la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (libéral francophone/MR). « Surtout celle menée par les autorités israéliennes et égyptiennes, mais la Belgique ne lâche rien. Nous voulons que nos compatriotes puissent partir au plus vite. »

L'éventuelle attaque contre Rafah est « une tragédie »

Pendant ce temps, la situation à Rafah semble de plus en plus désastreuse. Ce n’est que très récemment que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé entendre que l’armée israélienne se préparait à une offensive terrestre à grande échelle à Rafah.

« Ce serait une tragédie », prévient Mme Gennez. « Une telle attaque doit absolument être évitée. La pression de la communauté internationale pour ne pas lancer une telle attaque est, à juste titre, très forte. Ce serait un bain de sang. »

La situation est désastreuse dans toute la bande de Gaza, insiste Mme Lahbib. « La Belgique continue d'insister sur un accès structurel sans entrave à l'aide. Un cessez-le-feu immédiat est plus que jamais nécessaire, mais les otages doivent également être libérés. »