La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (chrétienne-démocrate flamande) se dit satisfaite des résultats de l’action policière organisée dans le quartier de la gare de Bruxelles Sud. L’opération s’est déroulée jusqu’à 18 heures samedi. La ministre s’est également rendue au commissariat pour montrer son soutien aux policiers.
« Cela a eu un effet immédiat, mais nous ne pouvons pas le faire tous les jours », a déclaré Mme Verlinden. « Après l’appel à l’aide de la SNCB et de la Région de Bruxelles-Capitale, affirmant qu’ils ne pouvaient plus gérer la situation, nous avons souhaité organiser des actions visibles à court terme. À long terme, une approche durable du problème est Lutter contre la pauvreté, les problèmes de logement, la toxicomanie, la dégradation des infrastructures : ce sont des éléments essentiels de la solution.
Certains bourgmestres bruxellois étaient également présents, dont ceux de Saint-Gilles et d’Anderlecht. Ils ont demandé au ministre plus de coopération et plus de ressources. Selon Verlinden, des efforts de recrutement sont en cours. « La Région de Bruxelles-Capitale dispose déjà de moyens supplémentaires pour la prévention, etc. Je veux tout revoir, mais la réponse n’est pas ‘toujours plus de personnes et plus de moyens’. Je pense qu’il s’agit aussi de travailler ensemble au mieux. «
Ambulances et équipes de nettoyage
Helen Goedgebeur, journaliste à la VRT NWS, était présente sur place au début de l’opération. « Vers 10 heures du matin, des agents de différentes zones de police bruxelloises sont arrivés dans plusieurs fourgons », raconte-t-elle.
« Ils ont parlé avec des sans-abri, qui dormaient ici dans des tentes ou sur des matelas. Plusieurs personnes ont été arrêtées parce qu’elles se trouvaient dans le pays illégalement. Le ministère de l’Immigration avait des fonctionnaires sur place pour suivre l’affaire et aider les gens. Une ambulance était également présente pour emmener les personnes sous l’influence de drogues. »
Ces dernières semaines, certains comités et organisations de quartier ont tiré la sonnette d’alarme suite à de nombreuses plaintes concernant la situation d’insécurité dans le quartier de la gare. Il a alors été décidé que le Centre national de crise serait chargé de s’attaquer aux problèmes tels que la toxicomanie et le sans-abrisme à Bruxelles-Midi.
La police ferroviaire, la police locale de Bruxelles-Sud et la police fédérale ont été impliquées dans l’opération. Il s’agissait avant tout de lutter contre les comportements antisociaux, d’empêcher les pickpockets de bouger, etc. La police était également présente à l’intérieur de la gare et dans les gares routières.
La question demeure : et ensuite ? « Il vaudrait mieux avoir plus de présence policière chaque jour, plutôt que 200 policiers en une seule journée », estime le pharmacien Karim Ben Miled, qui travaille à la Gare du Sud. « Il est bon d’effectuer des contrôles supplémentaires aujourd’hui, mais il faut chaque jour davantage d’agents. »
« Nous attendons du gouvernement fédéral qu’il nous accorde un statut spécial afin que nous puissions disposer de suffisamment de personnes pour garantir la sécurité ici », déclare le bourgmestre Jean Spinette (socialiste francophone/PS) de Saint-Gilles.
Le ministre Verlinden avait précédemment déclaré qu’un débat était nécessaire sur les compétences du gouvernement régional bruxellois. « Actuellement, nous sommes obligés de travailler sur la base des accords existants, mais à long terme, nous devons penser au changement », a souligné Verlinden.