Comment sont volés les vélos à Bruxelles ?

Amor Mistiaen, le gérant de Velofixer-Lucien sur la Anspachlaan dans le centre-ville, confirme ce scénario : « Une fois en ligne, j’ai remarqué un gars qui vendait des vélos à Barcelone (Espagne). Il avait une trentaine de vélos à offrir et ils avaient tous des autocollants de magasins de vélos à Bruxelles. Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour comprendre ce qui se passe ici !

Le magasin de Mistiaen est spécialisé dans la gamme de vélos les plus chers. Il connaît très bien le phénomène du vol de vélo. Cela signifie que de nombreux propriétaires de vélos souscrivent une assurance. « Nous sommes le meilleur et le pire client de notre assureur. Personne ne vend autant de contrats que nous, mais les pertes sont nulle part plus élevées », explique Mistiaen. Il nous donne également un conseil pour les propriétaires de modèles moins chers : « Garez votre vélo à côté d’un vélo coûteux. Ce sera un choix facile pour le voleur ».

Aujourd’hui, la réponse de la police au vol de vélo s’est améliorée sans fin. Il y a peut-être eu de l’indifférence dans le passé, mais aujourd’hui, il y a un changement de mentalité parmi les officiers.

« Le résultat est que nous sommes en mesure de restituer un certain nombre de vélos », déclare l’officier De Groot. « L’an dernier, grâce à la page Facebook Véloflic, nous avons pu restituer 65 vélos. Mais en plus de cela, la police de la Ville de Bruxelles et d’Ixelles a également pu restituer 200 autres vélos à leurs propriétaires. Au total 1 570 vols de vélos ont été signalés dans notre zone de police ».

Personne ne doute que le nombre réel de vols de vélos soit beaucoup plus élevé.

La police est déterminée à fournir une réponse encore plus efficace à l’avenir. Les six zones de police bruxelloises harmonisent leur approche dans le cadre du projet U-Lock. La Région bruxelloise vise à créer des abris à vélos beaucoup plus sécurisés, souvent à l’aide de box à vélos.

Pieterjan Desmet, porte-parole de la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (vert flamand), explique que le gouvernement bruxellois fait continuellement pression sur le ministère fédéral de la Justice sur la question du vol de vélo. Il dit que c’est là que réside le problème.

Les agents de plusieurs zones de police ont déjà clairement indiqué que les voleurs de vélos n’avaient pas grand-chose à craindre.
Le vol de vélo est considéré comme un vol ordinaire et cela signifie que le coupable devra généralement payer une amende. Ceux qui ne peuvent pas tousser ne paient tout simplement pas.

« C’est l’un des facteurs qui font du vol de vélos une activité sûre », explique l’agent De Groot. « Les vélos deviennent de plus en plus précieux. Le risque de se faire prendre est faible. Quand cela arrive, la pénalité n’est pas trop grave. C’est pourquoi je me concentre sur les vélos que je peux rendre à leur propriétaire. C’est là que nous obtenons des résultats ».

Les procureurs de Bruxelles insistent sur le fait que des efforts considérables sont déployés pour enquêter sur les vols de vélos, mais les auteurs ne sont pas toujours identifiés.