A Bruxelles, il faut trouver une majorité dans chacun des deux groupes linguistiques avant de pouvoir former un gouvernement de coalition. Si les partis francophones ont déjà formé une majorité (libéraux, centristes, socialistes de leur côté), peu de progrès ont été réalisés du côté néerlandophone du clivage linguistique.
La ministre régionale flamande des Verts, Elke Van den Brandt, a annoncé vendredi qu'elle jetait l'éponge. Les Verts flamands, qui sont le plus grand parti néerlandophone au Parlement régional bruxellois avec 4 sièges, sont mécontents de l'intention des partis de la majorité francophone (avec le soutien des libéraux flamands) de déposer cette semaine au Parlement régional une motion visant à reporter de deux ans la prochaine phase de mise en place de la zone de basses émissions à Bruxelles.
De plus, le chef des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, a écrit sur la plateforme de médias sociaux X qu'il souhaite abandonner le plan de mobilité Good Move présenté par Mme Van den Brandt.
Avec 3 sièges, l'équipe de Fouad Ahidar est le deuxième parti du groupe néerlandophone au Parlement bruxellois. L'ancien socialiste flamand a déclaré qu'il souhaitait voir s'il pouvait remettre les négociations de coalition sur les rails.
M. Ahidar estime que sa mission est celle d'un médiateur. Il ajoute que, pour lui, les Verts peuvent rester à la table des négociations. Fouad Ahidar prendra contact avec les nationalistes flamands (N-VA), son ancien parti (Vooruit), les libéraux flamands (Open VLD), les Verts flamands (Groen) et les chrétiens-démocrates flamands (CD&V). Le PVDA d'extrême gauche et le Vlaams Belang d'extrême droite ne seront pas invités aux pourparlers.