Bien que le taux d’intérêt facturé à ceux qui empruntent le matin pour, par exemple, acheter une maison ait augmenté, les épargnants ont pour la plupart vu peu ou pas d’augmentation du montant des intérêts qu’ils reçoivent sur les liquidités qu’ils ont déposées sur des comptes d’épargne. Le mois dernier, VRT News a examiné les taux d’intérêt payés sur les comptes d’épargne dans plusieurs banques différentes et a constaté qu’aucune d’entre elles n’offrait des taux supérieurs à 0,6 %. Pendant ce temps, le taux d’intérêt fixé par la Banque centrale européenne est de 3,75 %.
Les politiciens des partis de la coalition gouvernementale et de l’opposition ont demandé que les banques soient obligées par la loi de payer des taux d’intérêt plus élevés aux épargnants. Les banques elles-mêmes perçoivent un taux d’intérêt plus élevé sur l’argent qu’elles déposent auprès de la BCE et également sur l’argent qu’elles prêtent aux personnes qui achètent une maison. Alors pourquoi les épargnants n’en profiteraient-ils pas aussi ?
Si la Banque nationale de Belgique est favorable à « une augmentation progressive du taux d’intérêt de l’épargne », elle ne pense pas qu’imposer aux banques d’augmenter leurs taux d’intérêt par voie législative soit une bonne idée.
« Selon le projet de loi, les banques seraient obligées de payer 1,55% d’intérêt. Par rapport au taux d’intérêt minimum actuel de 0,11%, cela coûterait aux banques 4,5% supplémentaires ».
Toutes les banques ne seraient pas touchées de la même manière. Cependant, avec environ 300 milliards d’euros actuellement déposés sur des comptes d’épargne belges, quelques points de pourcentage peuvent faire une très grande différence.
« Les banques qui ont un ratio élevé de comptes d’épargne seront confrontées à des pertes considérables ».