Les accords Artemis contiennent des règles de base pour les voyages spatiaux. Il s'agit notamment des règles de coopération pacifique, d'échange de données scientifiques, de transparence, de limitation des déchets spatiaux et d'exploitation des ressources des corps célestes.
La Belgique considère cet accord (juridiquement non contraignant) comme un outil politique important pour aligner l’exploration spatiale sur la législation existante, comme le Traité spatial des Nations Unies de 1967. Le secrétaire d'Etat à la Politique scientifique Thomas Dermine (socialiste francophone/PS) et la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (libérale francophone/MR) ont représenté notre pays à la cérémonie de signature.
Leaders mondiaux de l'exploration spatiale
Selon Mme Lahbib, la Belgique est l'un des leaders mondiaux en matière d'exploration spatiale. « La signature des accords Artemis souligne notre engagement continu en faveur d'une exploration spatiale durable et responsable et renforce les liens avec nos partenaires internationaux », a déclaré Lahbib. « Cela crée également de nouvelles opportunités économiques pour nos entreprises, qui possèdent une expertise mondialement reconnue dans le secteur spatial. »
Le secrétaire d'Etat Dermine estime que cette signature est une condition nécessaire et importante pour la participation potentielle d'un astronaute belge au programme Artemis. L'astronaute belge Raphaël Liégeois est actuellement en formation pour rejoindre le corps des astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA). L'objectif initial est de passer environ six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS).
À l’avantage des États-Unis ?
Dans un avenir proche, les États-Unis envisagent d'envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune dans le cadre du programme Artemis. Le programme sert également de préparation à une future mission habitée vers Mars. Cependant, plus tôt ce mois-ci, l'agence spatiale américaine NASA a reporté la mission spatiale habitée Artemis 2 à septembre 2025. L'atterrissage lunaire habité Artemis 3 a également été repoussé à septembre 2026. Pour Artemis 4, l'objectif est toujours septembre 2028.
Actuellement, 34 pays, dont la Belgique, ont signé les accords Artemis. Outre les États-Unis, l'Australie, le Canada, l'Italie, le Japon, le Luxembourg, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni ont été les premiers signataires. Les Pays-Bas ont également signé à la fin de l'année dernière.
Critique
« En signant ces accords, la Belgique montre que nous considérons l'espace comme important, que nous voulons aller plus loin et que nous le considérons également comme important pour nos entreprises spatiales », a déclaré Sarah Moens, avocate spécialisée dans le secteur spatial, au podcast VRT NEWS. « C'est une initiative américaine, mais elle est certainement destinée à bénéficier à tout le monde. »
Cependant, les accords Artemis ont également été critiqués, notamment en raison de leurs règles plus clémentes en matière d'exploitation minière des ressources spatiales. Les critiques estiment que les règles favorisent trop les États-Unis. La Chine et la Russie sont également très critiques et n’ont pas signé.