Suite à la diffusion par la VRT de « Godvergeten » (Godforsaken), une série documentaire sur les violences sexuelles au sein de l'Église catholique romaine et des organisations religieuses, la chambre des représentants a créé une commission d'enquête parlementaire sur la maltraitance des enfants et les violences sexuelles, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église. La commission a présenté aujourd'hui son rapport final.
La commission d'enquête espère que le rapport fournira des orientations « pour mieux maîtriser le problème social sous-estimé » des violences sexuelles dans notre société. « Après tout, il est de notre devoir en tant que société de protéger les plus vulnérables », a déclaré la présidente de la commission Sophie De Wit (nationaliste flamande/N-VA).
La commission d'enquête conclut qu'il existe « un très grand besoin d'un suivi et d'une reconnaissance plus approfondis, mais aussi d'une recherche scientifique indépendante sur la violence sexuelle, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église ».
Le rapport contient 137 recommandations pour intensifier la lutte contre la maltraitance des enfants et la violence sexuelle. « Ces recommandations fournissent également une feuille de route pour les actions concrètes à entreprendre pour assurer le bien-être et la sécurité des enfants. Enfants et victimes passées, présentes et futures. Les victimes ont attendu assez longtemps. »
Lors de la présentation du rapport au président du Parlement, De Wit a énuméré quelques recommandations clés :
Une approche coordonnée : la commission réclame la nomination d'un commissaire aux comportements sexuels transgressifs et aux agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables. Il ou elle servira de point de contact central pour divers décideurs politiques.
Cette personne prendra en charge le nouveau centre d'expertise sur les violences sexuelles qui reste à créer,
Nécessité de reconnaissance et de réponses dans les cas individuels (prescrits) : création d'une nouvelle commission d'arbitrage indépendante axée sur les victimes de violences sexuelles non aiguës et d'actes légalement prescrits.
Accent accru sur la prise en charge des victimes, meilleur accès aux soins psychotraumatiques. Et un soutien juridique amélioré.
Création d'un fonds d'indemnisation et journée du 18 novembre en mémoire de toutes les victimes de violences sexuelles.