« Le casse-tête de la coalition fédérale peut être résolu rapidement, mais la N-VA devra faire des choix »

Il reste cependant quelques obstacles et la N-VA devra être prête à faire des concessions. «Je ne pense pas que nommer Bart De Wever Premier ministre soit une nécessité absolue pour le parti. Ils se concentreront, s’ils en ont le choix, avant tout sur plus d’autonomie et sur l’économie ».

Mais la N-VA réussira-t-elle à réaliser une certaine forme de confédéralisme ?

« C'est un paradoxe auquel le parti est confronté. Bien que Bart De Wever souhaite une plus grande autonomie flamande, en formant un gouvernement fédéral fonctionnel, il risque de démontrer que la Belgique fonctionne effectivement. »

M. De Wever a toujours mis un point d’honneur à réformer. Le professeur Maddens ne s’attend pas à ce que la N-VA fasse passer la réforme de l’État sous le tapis aujourd’hui, comme elle l’a fait il y a dix ans.

«Le Vlaams Belang est également beaucoup plus grand aujourd'hui et n'hésitera pas à pousser la N-VA dans ses retranchements. Ils doivent donc tenir leurs promesses. »

Le professeur Maddens ne peut pas dire avec certitude comment il espère que la N-VA réalisera son objectif d'une plus grande autonomie flamande. « De nombreux aspects de la réforme de l'État figuraient dans l'accord de coalition conclu lors de la formation du gouvernement sortant, mais rien n'en est sorti. Cela devra changer maintenant, mais ce sera difficile avec une éventuelle nouvelle coalition qui n'aurait pas de deux « spéciaux ». -une majorité des tiers qui serait nécessaire pour de nombreuses réformes constitutionnelles et étatiques souhaitées par la N-VA.