« Le centre d’enregistrement des demandeurs d’asile peine à faire face »

160 des quelque 300 réfugiés et demandeurs d’asile cherchant à s’enregistrer sur le site de Klein Kasteeltje ne recevront aucune aide des autorités aujourd’hui. Seuls les mineurs et la plupart des familles ont été aidés. Les hommes célibataires se sont vu refuser l’entrée en raison d’un manque de places.

Les portes du centre d’inscription ont ouvert à 8h30. À 10 heures du matin, une quarantaine de mineurs non accompagnés et la plupart des familles avaient été admis. Certaines familles n’ont pas pu obtenir d’aide immédiate, mais ont obtenu un rendez-vous pour revenir plus tard dans la journée. Les hommes célibataires n’ont pas été admis, n’ont pas non plus obtenu de rendez-vous et devront retenter leur chance plus tard dans la semaine.

Les organisations de réfugiés ont critiqué la lenteur du traitement des dossiers et le manque de places d’accueil suffisantes ces derniers mois. De longues files d’attente se sont matérialisées à l’extérieur du centre ces dernières semaines, mais c’est encore plus occupé que d’habitude maintenant que le centre d’inscription a été fermé pendant quatre jours en raison des vacances.

Thomas Willekens de l’organisation de réfugiés Vluchtelingenwerk Vlaanderen a dénombré 260 demandeurs d’asile tôt ce matin : « Quelque 150 hommes seuls et 110 personnes avec leur famille. La plupart viennent d’Afghanistan, de Libye et de Syrie ».

Le sort des hommes célibataires n’est pas enviable. Willekens dit qu’ils essaient souvent d’entrer dans le centre pendant des semaines, mais qu’ils sont au fond de la file d’attente. Les mineurs viennent en premier, suivis des familles et des femmes célibataires.

Les hommes célibataires qui ne peuvent pas être traités aujourd’hui doivent s’appuyer sur des organisations bénévoles comme la Croix-Rouge qui fournit un centre humanitaire avec du café et Internet. Beaucoup devront passer la nuit dans la rue.

« Nous ne savons pas où ils dorment », dit Willekens. « Souvent, ils se dirigent vers la gare. Les plus chanceux obtiennent une place grâce à la plate-forme Mensen op de vlucht (Personnes Fuyant), mais la plate-forme aussi est fortement sous pression ».

La Belgique est obligée de loger et de loger les demandeurs d’asile mais la secrétaire à l’asile et à la migration Nicole De Moor (démocrate-chrétienne flamande) concède qu’il y a un problème : « Il n’y a pas assez de places et les hommes seuls doivent souvent attendre plus longtemps, mais nous avons choisi aider d’abord les plus vulnérables. Les familles et les enfants sont prioritaires. »

Mme De Moor a ajouté que les gens ne devraient pas avoir à passer la nuit dans la rue et que des mesures étaient prises pour s’assurer que tout le monde reçoive de l’aide dès que possible : « Ces derniers mois, 4 000 places d’accueil supplémentaires ont été créées en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Un nouveau centre d’accueil d’urgence à Berlaar avec 750 places supplémentaires ouvre début août ».