Craintes que la Belgique détenue en Iran ne soit utilisée comme monnaie d’échange

Au cours des derniers jours, il y a eu une vive polémique autour d’un projet de loi qui, s’il est adopté par les députés, permettra à la Belgique d’échanger des prisonniers avec l’Iran. Le projet de loi sera débattu aujourd’hui (mardi 5 juillet) par la Commission restreinte des affaires étrangères du Parlement fédéral.

Au départ, on avait supposé que l’idée derrière le projet de loi était de faciliter la libération et le retour du professeur Ahmadreza Djalali. Bien qu’il ne soit pas de nationalité belge, le professeur Djalali a des liens avec notre pays puisqu’il travaille en tant que conférencier invité à la VUB de l’Université libre hollandaise de Bruxelles. Il est détenu à Téhéran depuis 2016. En octobre 2017, il a été condamné à mort lors d’un procès-spectacle dans la capitale iranienne.

La présomption était qu’il serait échangé contre l’Iranien Assolah Assadi. L’année dernière, M. Assadi a été condamné à 20 ans de prison par un tribunal d’Anvers pour avoir orchestré un attentat terroriste déjoué contre des membres de l’opposition iranienne en France.

Cependant, il s’est avéré qu’un Belge qui travaille pour une ONG internationale est détenu en Iran depuis février. La chaîne de télévision en langue persane Iran International, critique pour le régime et émettant depuis Londres, rapporte que le Belge est dans la quarantaine et s’appelle Olivier Vandecasteele (photo ci-dessus). Il n’a été accusé d’aucun crime et serait détenu afin qu’il puisse être utilisé par le régime iranien comme monnaie d’échange pour le retour de M. Assadi.