Le Conseil de sécurité nationale met en garde contre une éventuelle ingérence étrangère dans les prochaines élections

La diffusion de fausses nouvelles et de publications incendiaires sur les réseaux sociaux sont les méthodes les plus fréquemment utilisées. La ministre fédérale de l'Intérieur Annelies Verlinden (démocrate-chrétienne) a déclaré aux journalistes que « la question n'est pas de savoir si cela se produira, mais quand et comment ». Les services de renseignement belges vont donc intensifier leur surveillance des réseaux sociaux, où ce type d'activité est le plus répandu.

En tant que siège de nombreuses institutions internationales telles que l’Union européenne et l’OTAN, la Belgique constitue une cible intéressante pour les campagnes d’influence des puissances étrangères. Les services de sécurité belges ont notamment la Russie dans leur ligne de mire à cet égard. Le recours aux soi-disant trolls sur Internet est depuis longtemps une tactique éprouvée utilisée par le Kremlin.

En septembre 2023, par exemple, une manifestation a eu lieu à Bruxelles contre EVRAS, le nouveau programme d'éducation sexuelle dans les écoles françaises. Ici, les services de sécurité belges ont remarqué que les comptes étrangers sur les réseaux sociaux commençaient à alimenter l'inquiétude. Les « valeurs occidentales décadentes » étaient un terme très utilisé par les trolls.

Les services de sécurité belges craignent que de telles tactiques ne soient à nouveau utilisées lors de la prochaine campagne électorale. En répandant des contrevérités et en alimentant les troubles, on craint que des pays comme la Russie, mais aussi l’Iran et la Chine, tentent d’influencer le résultat des élections du 9 juin.