Le PDG de Bpost était déjà au courant de la fraude contractuelle du journal en janvier 2022

La polémique a éclaté en octobre 2022 lorsqu’il a été révélé que bpost avait conclu un accord secret avec ses concurrents lui permettant de décrocher un lucratif contrat gouvernemental pour la distribution de quotidiens. L’accord a effectivement servi à augmenter le prix payé pour garantir que ceux d’entre nous qui sont abonnés à un journal reçoivent notre quotidien chaque matin dans notre boîte aux lettres.

C’est un audit interne chez bpost qui a révélé la faute professionnelle. Dirk Tirez, alors PDG de Bpost, a dû démissionner, tout comme Nicolas Meire et Tom Vermeirsch qui avaient tous deux travaillé sur le contrat du journal.

Cependant, le rôle exact que le PDG avait joué dans le crâne n’était pas clair. Avait-il démissionné parce qu’en tant que PDG, la responsabilité lui revenait ou était-il lui-même impliqué dans l’accord secret ? Le trafic de courrier électronique que VRT NWS a pu consulter montre désormais que le PDG était au courant d’éventuels accords illégaux concernant le contrat du journal depuis, au plus tard, janvier 2022.

Un e-mail du 26 janvier 2022 adressé par M. Meire à M. Tirez mentionne l’accord avec les éditeurs. Il est expliqué qu’à l’avenir, l’un des PPP concurrents de bpost distribuera des journaux supplémentaires à Gand (Flandre orientale) et que les éditeurs utiliseront un faux prétexte (la qualité de la distribution de bpost serait inférieure aux normes) pour justifier cela.

Cependant, ce n’était pas la véritable raison du transfert de la distribution de certains journaux à Gand de bpost vers PPP. C’était en fait « une conséquence des accords sur le contrat de presse et donc pas lié à des problèmes de qualité », a écrit M. Meire dans son e-mail au PDG. « Nous savons tous les deux que ce n’est pas la vraie raison », a répété M. Meire plus tard dans son e-mail.