Le procès des attentats terroristes de Bruxelles est interrompu car l’un des accusés demande un examen médical après des allégations de brutalités policières

M. Jonathan De Taye a évoqué la gravité de la situation. « Je suis stupéfait. Je n’ai jamais vécu d’épreuve dans de telles conditions ».

M. De Taye allègue que des traitements sévères ont été infligés à son client lorsqu’il a été transféré de la prison au tribunal jeudi matin. L’avocat de la défense affirme qu’Ali El Haddad Asufi a été saisi à la gorge et qu’il n’a donc pas pu se présenter au tribunal aujourd’hui pour des raisons médicales.

M. De Taye a exigé que son client soit examiné par un médecin et a demandé que le procès soit suspendu pour permettre que cela soit fait.

Le président de la cour d’assises accorda le sursis. Elle a également demandé à Ali El Haddad Asufi « Est-ce un choix de quitter le tribunal ou êtes-vous médicalement incapable? » L’accusé a indiqué qu’il se sentait étourdi. Un médecin a maintenant été prié de l’examiner.

Mercredi, cinq des accusés ont décidé de ne pas assister à l’audience. Ils l’ont fait pour protester contre la façon dont ils ont été traités lors de leur transfert vers la salle d’audience, notamment Ali El Haddad Asufi. « Il est hors de question pour moi de représenter un homme qui ne peut pas suivre son procès parce qu’il a été attaqué pour avoir dit ce qu’il pensait », a déclaré son avocat.

« Néanmoins, nous avons l’intention d’assister à ce procès et de le mener à bien. »

Au début de la session de jeudi, un autre membre de réserve du jury est tombé malade. Cela signifie qu’il reste maintenant 20 des 24 membres de réserve. La juge a exprimé son espoir qu’il n’y aurait pas d’épidémie parmi les jurés, car cela aussi pourrait entraîner la suspension du procès.