La publication sur les anciennes coutumes du mariage germanique est un « morceau remarquable de l'histoire culturelle », selon la maison de vente aux enchères Arenberg Auctions. L'ouvrage du XVIIIe siècle traite également du ius primae noctis ou du droit du Seigneur de déflorer les vierges.
L'ouvrage s'intitule « De uxore Theotisca, von der Teutschen Frau » et a été écrit par Christian Ulrich Grupen, historien du droit allemand, avocat et maire de la ville allemande de Hanovre. Il cite abondamment des sources du début du Moyen Âge et décrit la transition de jeune fille à épouse et mère.
Comment une femme germanique (mariée) devait-elle s'habiller et se coiffer ? En quoi consistait la dot ? Et quelles obligations conjugales devait-elle remplir envers son mari, sa famille et ses éventuels enfants adoptifs ?
Le Seigneur a raison
Ce qui rend le livre particulièrement unique est la mention de trois pratiques. Le virginum praegustatoribus est l'établissement de la virginité. Le second est le jure deflorationis, ou droit de dépuceler. Et enfin vient le jure primae noctis – également connu sous le nom de droit du Seigneur. C'était le droit médiéval du seigneur féodal de prendre la virginité des filles de ses serfs à la veille de leur mariage.
La publication n'a aucune base légale. De telles pratiques ne figurent ni dans le droit canonique ni dans les codes civils, mais certains y voient un droit.
N'est-ce pas un mythe ?
Aujourd'hui, les historiens considèrent le droit du Seigneur comme un mythe. «L'auteur a probablement parsemé son traité sur les pratiques et traditions communes d'histoires et de mythes anciens dans un mélange de vieil allemand, d'anglais et de latin», explique Henri Godts, expert des ventes aux enchères chez Arenberg Auctions.