Ordures à Bruxelles : plus de parcs de recyclage et des amendes plus rapides pour les bennes basculantes

Les politiciens bruxellois, les habitants et les éboueurs tirent la sonnette d’alarme. La quantité de déchets n’a cessé d’augmenter au fil des ans. La quantité de déchets mis en décharge illégale collectés par les autorités régionales a augmenté de 30 % entre 2017 et 2021.

Une comparaison avec d’autres grandes villes est difficile en raison d’un manque de données, mais dans une ville comme Anvers, seules 14 000 tonnes de déchets illégalement déversés sont collectées chaque année. Bruxelles a l’air sale, surtout parce qu’une grande partie des déchets est déversée dans des zones très fréquentées comme le quartier de la gare du Sud.

Une enquête du programme Pano de la VRT a montré que les personnes censées s’attaquer à cette montagne de déchets illégaux ne peuvent tout simplement pas faire face : les éboueurs, les nettoyeurs de rue et les équipes qui tentent de sensibiliser le public et de rédiger des amendes. Yves Bertiaux de l’agence d’ordures Net Brussel concède : « C’est une catastrophe. Il n’y a aucun respect pour notre personnel ».

Le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (vert francophone) espère remédier à la situation en accélérant le recouvrement des amendes et en contournant les parquets. M. Maron souhaite que les services de ramassage des ordures puissent percevoir les amendes à partir de mai 2023. « A la minute les amendes doivent passer par le parquet et de cette façon, on perd beaucoup de temps avant de pouvoir sanctionner les bennes basculantes ».

Le ministre dit que des investissements importants ont été faits, mais que les résultats sont médiocres. Il vient de déposer un nouveau plan « Clean Brussels » qui comprend 65 points d’action. Les autorités régionales prévoient plus de vidéosurveillance, moins de collectes pour encourager un meilleur tri des déchets, plus de coopération entre les communes et un doublement des parcs de recyclage de 5 à 10.