Guillaume III, prince d’Orange, est né en 1650 et était un descendant de la Maison d’Orange, une ancienne famille aristocratique allemande qui dirige encore aujourd’hui les Pays-Bas. En tant que prince d’Orange, Guillaume régna également sur les Pays-Bas, mais devint plus tard également roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande à part entière avec son épouse Mary.
Dès que la vente aux enchères a été annoncée, elle a suscité énormément d’intérêt, suggérant aux commissaires-priseurs que cette œuvre était bien plus que ce que l’on pensait initialement. «Tout le monde dans ce monde s’est renseigné», explique Guy Campo.
«Lorsque vous commercialisez un article comme celui-ci et qu’il apparaît dans le catalogue, tout le monde peut le voir. Les gens peuvent venir le voir en personne. Nous avons remarqué que les acheteurs potentiels demandaient une ligne téléphonique pour participer à la vente aux enchères et souhaitaient avoir accès à Internet pour augmenter leurs enchères.
Le mystère demeure (pour l’instant)
Campo & Campo a également fait examiner et évaluer l’œuvre par un expert en maîtres anciens, mais n’a pas réussi à percer le mystère. Guy Campo le dit ainsi : « Il y avait quelque chose, mais on ne savait pas trop quoi exactement ». En raison du délai court, Campo & Campo n’a pas eu suffisamment de temps pour examiner les travaux de manière plus approfondie.
Néanmoins, par mesure de sécurité, le prix de départ a été augmenté de 2 000 à 4 000 euros. C’est un montant qui a été complètement éclipsé par le résultat final. «Nous n’avons pas pu étudier suffisamment ce travail, mais le marché se corrige», déclare Guy Campo. La vente signifie également que le mystère ne sera pas résolu de sitôt. Rien sur l’acheteur n’est révélé.
Guy Campo lui-même qualifie la vente aux enchères de « unique en son genre » dans sa carrière, et ce, après avoir dirigé la maison de ventes pendant 42 ans.
«Je n’aurais jamais osé rêver de ça. Il arrive qu’on atteigne 200 000 euros à partir d’un prix de départ de 5 000 euros, mais 3 millions, c’est effectivement absurde. Cela montre cependant que même en tant que « petite » maison de vente aux enchères d’un petit pays comme la Belgique, nous pouvons toujours rivaliser avec les grands acteurs du marché international.