Het Laatste Nieuws : « Au niveau fédéral, cela ne doit pas être très difficile »
Et oui, là encore Bart De Wever avec le signe V figure en pleine page au recto du journal. A ses côtés, un Tom Van Grieken triomphant du Vlaams Belang (« Et pourtant nous sommes gagnants ») et un Conner Rousseau au sourire parcimonieux du Vooruit socialiste (« Plus de 58 000 votes préférentiels »).
Le journal met également en avant le vainqueur des élections en Wallonie : « Bouchez triomphe avec le MR, le PS reçoit des coups ». Et le Premier ministre Alexander De Croo dans une étreinte avec son épouse après son discours au siège de l'Open VLD : « De Croo en larmes ».
Le signal est clair, estime la journaliste politique Isolde Van den Eynde. Le Flamand soutient Bart De Wever. Le parti tient bon et reste même le plus grand de Flandre. Il ne s’agit pas seulement de pouvoir maintenir le statu quo, c’est bien plus que cela. Bart De Wever a dit : « C'est maintenant ou jamais ». Mais l'électeur a dit : « C'est maintenant ». Il a recueilli plus de 185 000 voix. De Wever ne peut plus ignorer ses responsabilités.
En Flandre, la N-VA, le CD&V et le Vooruit sont condamnés les uns aux autres ; Au niveau fédéral, Bart De Wever est « incontournable » (c'est-à-dire indispensable). Les libéraux francophones de Georges-Louis Bouchez, devenus les plus nombreux en Wallonie, brillent également par leurs ambitions de premier ministre. Celui qui avait été mis en redressement judiciaire par son propre parti a complètement relancé son parti. Et c'est bien à lui que l'on doit la victoire du MR, et non à Sophie Wilmès.
Les options fédérales sont limitées, mais en même temps, former rapidement un gouvernement belge ne sera pas très difficile. Une coalition avec le CD&V, Les Engagés, la N-VA, le Vooruit et le MR obtiendrait 85 sièges sur 150.
Il ne s’agirait pas d’une coalition de perdants, mais plutôt d’une coalition de gagnants.