« Dimanche matin, nous avons été appelés par la police. Un voisin les avait contactés car il avait entendu beaucoup de bruit », raconte Axelle Ninove, copropriétaire de The Crazy Circle à Ixelles. « Les images de vidéosurveillance montrent deux personnes forçant l’ouverture du volet puis brisant la porte. »
Sur les images de vidéosurveillance, les visages des cambrioleurs sont clairement reconnaissables. Les images, quant à elles, ont été remises à la police.
Cependant, les cambrioleurs sont repartis avec peu de butin. « Ils ont ouvert la caisse, mais elle était quasiment vide », raconte Axelle. « Ils ont également saisi un ordinateur portable, mais les voleurs l’ont laissé là. »
Dans le même temps, deux autres bars LGBTQIA+ ont également été cambriolés le week-end dernier, confirme la police de la zone de police de Bruxelles Capitale – Ixelles. Ils étaient « The Agenda » sur le Plattesteen et Stammbar sur la place Fontainas.
Homophobie
Le moment des crimes suggère un lien, mais ce n’est pas certain pour l’instant. « Nous ne soupçonnons pas un lien entre les différents cambriolages simplement parce qu’ils sont populaires auprès d’une foule queer », explique l’officier Robin De Becker.
Frédérique Dasorg de Stammbar est également convaincue que les dommages causés à son bar n’ont rien à voir avec l’homophobie. « Il s’agissait d’un homme sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue, qui a cassé notre vitrine vers 4h du matin. Il est ensuite reparti tranquillement sans crier ni être agressif, très bizarre. »
L’homme a également été filmé mais n’est pas connu du personnel du bar.
« J’ai déjà contacté les autres bars et ce n’est certainement pas la même personne », déclare Dasorg.
Axelle de « The Crazy Circle » dit également qu’elle ne se sent pas ciblée car le Crazy Circle s’adresse à une foule queer. « Au départ, nous pensions juste à un cambriolage « normal », mais il est vrai que le timing soulève des questions. En même temps, il y a aussi beaucoup de cambriolages à Bruxelles, donc évidemment, cela pourrait être une coïncidence. »
Impossible d’accéder à la barre d’agenda pour commenter. Selon l’agent De Becker, le bar n’a pas porté plainte auprès de la police et n’a rien fait savoir à la police.