S'adressant à divers médias, Conner Rousseau a souligné que quatre partis proposés comme partenaires possibles de la coalition – la N-VA, le CD&V, le MR et Les Engagés – « veulent mener des politiques diamétralement opposées à celles du Vooruit ».
M. Rousseau a noté que peu de temps après les élections, la N-VA, le CD&V, le MR et Les Engagés se sont accrochés l'un à l'autre, mais que ce bloc ne montre aucune volonté de faire les choses comme le Vooruit voit le pays progresser.
« Ces dernières années, nous nous sommes engagés à protéger le pouvoir d'achat et nous avons investi dans les soins de santé. Les électeurs nous ont également récompensés pour cela. Ces 4 partis veulent simplement des coupes dans les soins de santé et ne veulent pas que les plus riches de la société obtiennent un résultat équitable. Cela va tout simplement à l’encontre des politiques pour lesquelles les électeurs ont été récompensés. »
M. Rousseau se dit « toujours disposé à être raisonnable et constructif ». « Mais si les signaux qui nous sont déjà parvenus suggèrent qu'il s'agira simplement d'économiser sur les soins de santé et sur les travailleurs ordinaires, alors nous ne pouvons pas faire grand-chose. dans un gouvernement comme celui-là. »
M. Rousseau suggère que les libéraux flamands d'Open VLD pourraient rejoindre le quatuor pour former une majorité.
Document nécessaire
Liesbeth Van Impe, rédactrice en chef du quotidien Het Nieuwsblad, n'est pas trop surprise par la position de M. Rousseau. Il semble fixer le prix de la participation du gouvernement. « Après tout, cela aurait été très fou si le Vooruit avait opté pour une coalition dans laquelle le centre-droit affirmerait qu'il mènerait une politique de centre-droit. »
Le Vooruit optera-t-il pour l'opposition ?
« Je n'ai pas dit ça », répond M. Rousseau. « Notre démarche a été récompensée. Nous souhaitons continuer dans cette direction. »
M. Rousseau souhaite d'abord obtenir un signal concret de l'informateur Bart De Wever, le leader nationaliste flamand nommé par le roi Philippe pour étudier une éventuelle coalition gouvernementale. « Nous voulons un texte qui soit le point de départ des négociations. Également au niveau flamand. » Les lignes qu'il trace ne doivent pas être les mêmes que celles du précédent gouvernement flamand, souligne-t-il.
« J'espère qu'ils ont compris ce que disent les Flamands, à savoir que des politiques différentes sont nécessaires. Tous les ministres N-VA et CD&V qui sont ici présents doivent comprendre qu'ils ont également été punis. »
Cela signifie également : un changement pour Jan Jambon à la tête du gouvernement flamand. « C'est à peu près le N-VA le plus à droite que l'on puisse trouver », dit M. Rousseau.