La Belgique se prépare à devenir une plaque tournante de l’hydrogène

L’hydrogène est un élément chimique qui représente 90 % de tous les atomes de l’univers, mais qui n’est pratiquement jamais présent à l’état pur dans la nature. Les atomes d’hydrogène s’attachent à d’autres atomes. L’hydrogène est également un vecteur potentiel d’énergie. Cela le rend intéressant car l’énergie excédentaire peut être stockée à l’aide d’hydrogène gazeux grâce au processus d’électroanalyse.

L’électricité excédentaire est dirigée par l’eau. L’eau se divise en atomes d’oxygène et d’hydrogène, les atomes d’hydrogène transportant une partie de l’électricité. L’importante industrie pétrochimique belge est également une source potentielle d’hydrogène, car il est libéré lors du traitement du gaz naturel.

À terme, l’hydrogène pourrait remplacer les combustibles fossiles comme le gaz et le pétrole. Les générateurs d’électricité alimentés au gaz pourraient à l’avenir être alimentés à l’hydrogène.

La nouvelle loi réglementera le transport de l’hydrogène via un réseau de canalisations et désignera une société pour gérer le réseau de la même manière que Fluxys gère le réseau de gaz naturel.

Air Liquide exploite déjà le plus grand réseau de conduites d’hydrogène au monde en Belgique.
Le réseau part de France et se dirige vers les ports de Zeebrugge et d’Anvers mais aussi vers les Pays-Bas.

L’hydrogène n’est pas une solution magique, prévient le VRT Luc Pauwels : « Ce n’est pas un carburant, mais plutôt un moyen de stocker de l’énergie. Vous pouvez produire de l’énergie verte, mais lorsque l’électricité passe par l’eau, il y a une perte de puissance de 30 % ».

La Belgique veut être pionnière. L’Europe investit dans la technologie de l’hydrogène, mais la Belgique estime qu’elle devrait aller plus vite. Pauwels compare l’opportunité aux investissements dans un terminal GNL (gaz naturel liquéfié) dans le port de Zeebrugge au moment de la crise énergétique des années 70.
Le gaz liquéfié arrive par bateau et est traité pour permettre sa distribution dans toute l’Europe via un réseau de canalisations. Il s’est avéré être un trésor important à un moment où de nombreux pays sont impatients de se sevrer du gaz russe. La Belgique a l’ambition de devenir également un hub pour l’hydrogène, mais le déploiement du réseau prendra encore plusieurs années.