Une somme extraordinaire a été dite et écrite sur le Canon flamand en Flandre depuis l’annonce de l’initiative il y a près de quatre ans. Ce n’est qu’à partir d’aujourd’hui que nous connaissons le contenu de ce Canon de Flandre et que la discussion peut vraiment démarrer.
Neuf experts – historiens, philosophes, journalistes et historiens de l’art – ont dressé cette liste chronologique, à l’instar du chanoine des Pays-Bas. L’annonce du contenu du Canon flamand était prévue pour octobre dernier, mais la sélection a pris plus de temps que prévu.
Parmi plus de 500 sujets possibles, 60 « fenêtres » ont finalement été choisies. Bien que la mission ait été commandée par le gouvernement flamand (et le parti nationaliste flamand N-VA en particulier attache une grande importance à cette liste), la commission souligne que le Canon a été créé sans ingérence politique.
Comme dans la série télévisée populaire « L’histoire de Flandre », le Canon commence il y a environ 12 000 ans, juste après la dernière période glaciaire et comprend les Celtes sur la colline de Kemmel et les Gallo-Romains à Tongres – pas oubliés !
Le Canon flamand fonctionne chronologiquement et commence par les plus anciennes traces d’habitation humaine. On en trouve dans le Limbourg, dans le Veldwezelt. Là, dans la vallée de la Meuse, les Néandertaliens ont extrait des silex il y a 58 000 à 133 000 ans.
À Rosmeer en Hesbaye, les archéologues ont découvert l’un des plus anciens établissements agricoles ; le sol limoneux de la Hesbaye était déjà apprécié des premiers agriculteurs il y a plus de 7 000 ans.