Le directeur de l’Institut Hannah Arend, Christophe Busch, affirme qu’il est trop évident que l’antisémitisme est en hausse.
« Cela ressort de toutes sortes de recherches. Et il y a quelque chose à dire sur le point de vue selon lequel les gens ne font pas toujours la différence entre les politiques menées par l’État d’Israël et le judaïsme. Cependant, ce qui est encore plus crucial, ce sont les cadres toxiques qui fonctionnent sous la ligne de flottaison. Cet extrémisme souterrain qui se cache sous la surface est un casse-tête pour les services de sécurité depuis des années ».
Le fait que des croix gammées soient apparues à divers endroits de Bruxelles et que des individus n’hésitent pas à circuler dans une voiture dont le numéro d’immatriculation fait clairement référence aux nazis témoignent de l’antisémitisme croissant dont M. Busch a mis en garde depuis quelques temps.
« Dans le monde virtuel, vous voyez une croissance de la popularité de certaines tendances telles que « blue the Jew ».
Les individus sont colorés en bleu, la couleur que prennent les gens lorsqu’ils ont été empoisonnés au Zyklon B, l’un des agents utilisés par les nazis pour assassiner des millions de personnes dans leurs camps de la mort. Pendant ce temps, les théories du complot contiennent de plus en plus d’éléments antisémites.
M. Busch ajoute que les graffitis antisémites et la plaque d’immatriculation sont symptomatiques de la généralisation de ce type de « cadres toxiques ».