L’avenir du ministre des Affaires étrangères encore très incertain

Le député fédéral socialiste francophone Malik Ben Achour a résumé la position de son parti en disant : « Les feux sont passés à l’orange, tu mets le pied sur l’accélérateur et tu roules au rouge ».

Mme Lahbib est sous le feu des critiques depuis qu’il est apparu qu’en dépit des réserves exprimées par des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, elle a décidé de délivrer des visas à une délégation de responsables iraniens qui avaient été invités à une conférence à Bruxelles.

Pour la deuxième fois en 5 jours, le ministre des Affaires étrangères a comparu devant la commission restreinte des affaires étrangères. Des excuses étaient attendues et étaient en effet à venir. Cependant, Mme Lahbib s’est excusée uniquement pour la communication peu claire entourant l’affaire des visas et le sentiment d’insécurité que cela avait créé et non pour le fait qu’elle avait elle-même donné le feu vert pour que les visas soient délivrés en premier lieu.

Elle a également contesté avoir menti au parlement sur le moment où elle avait été informée par l’organe d’analyse de la menace terroriste OCAD de tout problème de sécurité pouvant découler de la délivrance des visas. C’est quelque chose que des députés d’autres partis de la coalition l’avaient accusée.

« Je n’ai pas menti. Je reconnais qu’il y a eu un manque de précision qui aurait pu prêter à confusion dont j’étais responsable. Mais ce n’est pas mentir ».

Cela n’a pas convaincu les partis d’opposition de centre-gauche. Les socialistes francophones en particulier semblent réticents à exprimer leur confiance au ministre des Affaires étrangères aux abois. Eux et les verts francophones ont l’intention d’étudier en détail ce qu’a dit Mme Lahbib lundi soir avant de décider s’ils la soutiendront lors d’un vote de confiance.