Le Conseil d'État juge que l'interdiction d'une conférence de la droite conservatrice viole le droit de réunion pacifique

Des membres d’organisations philosophiques, politiques et religieuses conservatrices ainsi que des hommes politiques et penseurs d’extrême droite de toute l’Europe se sont réunis à Bruxelles pour la conférence. Le Conseil d'État a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves démontrant que le fait d'autoriser la tenue de la Conférence nationale sur le conservatisme au Claridge constituait une menace à l'ordre public. Mardi, M. Kir avait émis un ordre de police ordonnant la fermeture du rassemblement avec effet immédiat. La motivation du bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode était d'éviter un affrontement violent dans les rues de la commune bruxelloise. Le Conseil d'État estime qu'il n'existe pas suffisamment de preuves démontrant qu'autoriser la conférence constituerait une menace à l'ordre public.

Initialement, la conférence devait avoir lieu au Concert Noble, une salle non loin du Parlement européen. Cependant, la semaine dernière, la société qui gère Concert Noble a décidé d'annuler la réservation et NatCon a été obligée de chercher un autre lieu. Une salle de conférence a été réservée à l'hôtel Sofitel Brussels Europa, place Jourdan à Etterbeek. Mais là aussi, la direction a annulé la réservation. Finalement, NatCon a pu réserver Le Claridge, une salle événementielle à Saint-Josse-ten-Noode.

La conférence a débuté comme prévu mardi à 8 heures du matin. La plateforme d'information régionale bruxelloise Bruzz rapporte que la salle de conférence était pleine à craquer. Cependant, le maire de Saint-Josse-ten-Noode, l'émir Kir, a émis un arrêté de police annulant la conférence avec effet immédiat. Un important contingent de policiers s'est rendu au Claridge. Les personnes déjà présentes n'ont pas été obligées de quitter la salle de conférence, mais la police n'a plus autorisé l'entrée du Claridge. Les personnes qui étaient à l’intérieur, qui étaient sorties et qui voulaient revenir n’ont pas été autorisées à rentrer.