Le cours de cyclisme donne aux nouveaux arrivants la confiance nécessaire pour négocier le trafic bruxellois

Mardi matin, 15 nouveaux arrivants ont traversé le centre de Bruxelles à vélo en direction de l’Abbaye de Ter Kameren. Il y a trois semaines, ils ont commencé leur formation avec Bon, l’aile bruxelloise de l’agence d’insertion, et l’organisation cycliste Pro Velo. L’objectif est d’apprendre ou d’apprendre à mieux rouler à vélo ainsi qu’à se déplacer dans Bruxelles en toute sécurité. Les participants viennent de tous les coins du monde : d’Ukraine, d’Azerbaïdjan et du Burundi.

« Pour les participants, c’est une expérience inédite, car il y a trois semaines, certains d’entre eux pouvaient à peine faire du vélo, voire pas du tout », explique Emma Vergauwen de Pro Velo. « En 12 jours et sous la houlette de moniteurs cyclistes, ils apprennent à faire du vélo. Durant les premiers jours, ils apprennent les bases mais aussi les règles de circulation, et on leur explique comment fonctionne un vélo et où se trouvent la sonnette et les freins du vélo : la sécurité d’abord, en d’autres termes. Ensuite, les nouveaux arrivants peuvent pratiquer sur notre site et plus tard dans la rue. »

Libre et indépendant

Il y a aussi une dimension sociale aux cours de cyclisme. « Le fait de pouvoir faire du vélo augmente l’autonomie des nouveaux arrivants », déclare Dirk Vandervelden de l’agence d’intégration. « Cela permet aux nouveaux arrivants de se déplacer plus librement et de manière plus indépendante. Les cours leur donnent la confiance en eux pour se déplacer dans le trafic dense de notre capitale. »

Le cours de cyclisme s’est terminé à l’abbaye de Ter Kameren, où les participants ont reçu leurs certificats de cyclisme. « Pour une somme modique, ils reçoivent désormais un vélo pendant un an afin qu’ils puissent continuer à s’entraîner, car la pratique rend parfait », explique Vandervelden. « Après cela, ils peuvent choisir d’acheter le vélo ou de le rendre. »