Le cyclisme belge pleure Rik Van Looy

Henri « Rik » Van Looy brillait déjà dans sa jeunesse en tant que vainqueur. A 22 ans, il rejoint l'équipe Faema de Briek Schotte et Federico Bahamontes. Van Looy s'est immédiatement imposé comme le principal concurrent dans plusieurs classiques cyclistes, avec des victoires à Gand-Wevelgem et le Prix Schelde dès sa première saison.

La Flandre tomba bientôt amoureuse du flegmatique Van Looy. Le successeur de Rik Van Steenbergen fut bientôt surnommé Rik II. Toujours avec une réponse prête et avec une allure de star, en partie grâce à sa femme Nini, Van Looy a rapidement dépassé Van Steenbergen en termes de popularité.

En 1958, il remporte sa première grande classique, Milan-San Remo. Van Looy forme ses coéquipiers de Faema dans une machine bien huilée, surnommée « La Garde Rouge » en raison de la couleur de leurs maillots. L'entraînement de l'équipe Spartan autour du lac de Garde à la mi-saison jette les bases du reste de l'année.

Van Looy est le grand favori de chaque course cycliste classique dans laquelle il se lance. Il remporte au moins une fois toutes les grandes classiques. Le coureur originaire de la Campine n'est pas immédiatement un grimpeur doué, mais ses sprints sont féroces, ce qui lui vaut de nombreuses victoires, 493 dans toute sa carrière.

Joie et tristesse aux Championnats du Monde

Grâce à ses jambes rapides, Rik Van Looy est capable d'explorer de nouveaux sommets. En 1960, à Karl-Marx-Stadt, aujourd'hui Chemnitz, il surclasse le champion sortant André Darrigade. Un an plus tard, à Berne, en Suisse, il fait de même avec Nino Defilippis.

Lorsque les Championnats du monde seront organisés à Renaix deux ans plus tard, tout le pays espère un troisième titre mondial pour Van Looy, qui lui permettrait d'égaler les exploits de Van Steenbergen. Toute l'équipe belge roule au service de Van Looy et maintient le peloton ensemble pour un sprint massif.

Cependant, un homme n’a pas lu correctement le scénario. Au sprint, Van Looy a été surpris par le relativement inconnu Benoni Beheyt. La Belgique, passionnée de cyclisme, s'est insurgée. Dans l'histoire du cyclisme, cela devient « La trahison de Renaix ».

Après cette Coupe du Monde, la performance de Van Looy dans les classiques se dégrade un peu. En 1966, Eddy Merckx rejoint son équipe. Van Looy se rend vite compte que son successeur est déjà là. Après sa carrière cycliste active, Van Looy devient directeur de l'école flamande de cyclisme à Herentals, la ville anversoise qui l'a fait citoyen d'honneur et à laquelle il doit son surnom : « L'empereur d'Herentals ».