Le formateur Bart De Wever invite les libéraux flamands à la table des négociations

Les partis déjà présents à la table sont la N-VA nationaliste flamande de M. De Wever, le démocrate-chrétien flamand CD&V, les libéraux francophones du MR et les centristes francophones des Engagés. Le socialiste flamand Vooruit présent à la table a fait savoir qu'il n'était pas disposé à entamer des négociations formelles sur la base des propositions de M. De Wever.

En tant que formateur du roi, M. De Wever a jusqu'à mardi de la semaine prochaine pour relancer la formation. Le projet a échoué la semaine dernière parce que le Vooruit a rejeté le super mémorandum politique de M. De Wever et a affirmé qu'on ne demandait pas assez aux plus riches de Belgique.

Depuis quelques jours, des spéculations courent dans la Belgique politique, connue sous le nom de Wetstraat, où se trouve le siège du gouvernement, sur la question de savoir si le formateur se tournerait vers l'Open VLD pour l'aider à sortir de l'impasse. Il s’avère maintenant que cela semble être le cas.

On pense cependant que les libéraux flamands ne seront pas invités à rejoindre le gouvernement proprement dit. Une telle administration ne disposerait que d’une faible majorité d’un siège. Au lieu de cela, comme dans les années 80, il serait demandé au Parlement d’accorder des pouvoirs spéciaux au nouveau gouvernement. C’est ce que les libéraux pourraient faire depuis les bancs de l’opposition. Un gouvernement à durée limitée, doté de pouvoirs spéciaux, serait mis en place et aurait pour tâche de procéder aux réformes nécessaires pour éviter le dérapage budgétaire.

Chrétien-démocrate peu enthousiaste

Cependant, l'un des partis déjà à la table des négociations, le CD&V, démocrate-chrétien flamand, a fait savoir qu'il ne croyait pas que les négociations avec les libéraux flamands puissent conduire à un gouvernement stable en raison de la faible majorité et que la Belgique avait besoin d'un gouvernement avec un large majorité. Le leader du CD&V, Mahdi, rejette les pouvoirs spéciaux qui limiteraient le contrôle parlementaire, affirmant qu'un tel contrôle est crucial pour son parti.

Les libéraux francophones dénoncent la procrastination

Pendant ce temps, le leader libéral francophone Bouchez (MR) en a assez d'attendre le Vooruit socialiste et affirme qu'il n'y a pas une douzaine de solutions pour sortir de la crise : soit les partis de l'Arizona continuent avec le Vooruit, soit un accord est recherché avec les libéraux flamands. M. Bouchez souhaite que les négociations commencent la semaine prochaine pour garantir qu'un budget puisse être approuvé d'ici la fin de l'année.

Les libéraux flamands disent « oui »

Jeudi après-midi, la leader libérale flamande Eva De Bleeker a annoncé sur X que l'Open VLD acceptait l'invitation de M. De Wever à parler de la formation du gouvernement fédéral. Mme De Bleeker a maintenant l'intention de discuter de sa conversation avec M. De Wever avec d'autres dirigeants libéraux flamands.