Le Vlaams Belang et la N-VA ont dépensé le plus en publicités sur les réseaux sociaux en 2023

Les partis politiques belges ont dépensé au total un peu plus de 6 millions d'euros en publicité sur les réseaux sociaux l'année dernière, soit une augmentation d'un million par rapport à 2022. Le Vlaams Belang d'extrême droite, les nationalistes flamands N-VA et l'extrême gauche PVDA ont dépensé le plus.

Le Vlaams Belang est celui qui a le plus dépensé sur Facebook et Instagram, avec un peu moins de 1,7 million d'euros, soit 8 000 euros de plus que la N-VA. PVDA-PTB arrive loin derrière à la troisième place, à 637 000 euros.

Même s’il n’y aura pas d’élections en Belgique en 2023, le Vlaams Belang et la N-VA sont ceux qui dépensent le plus en publicité politique en Europe.

Les chiffres proviennent d'AdLens, un collectif citoyen qui étudie les publicités politiques sur les réseaux sociaux, à partir des données de la bibliothèque publicitaire de Facebook.

Augmentation des dépenses

Parmi les partis francophones, c'est le PVDA-PTB d'extrême gauche qui a dépensé le plus – près de 180 000 euros – suivi des chrétiens-démocrates Les Engagés (ex-CDH), qui ont dépensé un peu moins de 144 000 euros. Tous les partis ont dépensé plus que l'année précédente, à l'exception du PVDA-PTB.

Parmi les responsables politiques, les plus dépensiers ont été les chefs de parti Tom Van Grieken (Vlaams Belang), Raoul Hedebouw (PVDA-PTB) et Bart De Wever (N-VA). Hedebouw a dépensé près de sept fois plus sur sa page en néerlandais que sur sa page en français. Le PVDA-PTB est le seul parti national représenté au Parlement.

Les plus gros dépensiers individuels étaient pour la plupart des hommes, avec seulement deux femmes dans le top 15. L'une d'elles est Melissa Depraetere, la leader du parti socialiste flamand Vooruit, qui a pris la relève après la démission de Conner Rousseau. Le seul homme politique francophone figurant dans le top 15 est Georges-Louis Bouchez, chef du parti libéral MR.

La période préélectorale de quatre mois commence le 9 février, imposant des limites aux dépenses de communication autorisées par les partis et les hommes politiques.