Les Belges sont des épargnants enthousiastes. Cela s’est encore une fois manifesté au début du mois lorsqu’une nouvelle obligation de l’État belge a levé 22 milliards. Les Belges disposent également de 300 milliards supplémentaires déposés sur des comptes d’épargne.
L’essor de l’épargne à 14 % du revenu disponible inverse la tendance de ces dernières années. La part de leurs revenus que les Belges ont décidé d’épargner diminue depuis des années : de 18 % au tournant du siècle à un minimum de 12 % en 2016. La pandémie a stimulé l’épargne alors que les ménages ont eu du mal à dépenser leur argent. En 2020 et 2021, 20 % et 17 % des revenus des Belges ont été consacrés à l’épargne. En raison des confinements et des diverses mesures liées au coronavirus, les Belges ont épargné davantage, même si les revenus sont restés stables grâce aux mesures de soutien liées à la pandémie. L’année dernière, la pandémie était bel et bien derrière nous et la part des revenus qui finissait sous forme d’épargne a de nouveau diminué, à 12 %.
Cette année, la part des revenus épargnés s’est élevée à 14 %. Cette hausse est liée au système unique en Belgique de liaison automatique des salaires et des avantages sociaux aux prix. Grâce à l’indexation, plus d’un million de travailleurs ont bénéficié d’une augmentation de 10 % de leur salaire au début de l’année. Les salaires ont augmenté, mais la pression sur le revenu disponible a été moins forte ces derniers mois. Les Belges ont économisé 75 euros sur 100 euros supplémentaires reçus. Des taux d’épargne plus élevés et la crainte d’une augmentation des impôts ont encouragé les Belges à épargner davantage.
La Banque nationale s’attend à ce que les Belges épargnent 13,5% de leur revenu en 2023. Pour 2024 et 2025, un taux d’épargne de 13% du revenu disponible est attendu.