Les douanes interceptent moins de colis de drogue mais les passeurs sont de plus en plus créatifs

Cette année, près de 300 colis contenant de la drogue ont été interceptés par les douanes belges. Il s'agit d'une forte baisse par rapport à l'année dernière, où ce nombre s'élevait à 1 000. La cocaïne et le khat ont été rarement rencontrés l’année dernière.

Selon les douanes, cette baisse est fortement liée à l'annulation d'un « vol direct à haut risque » en provenance de Curaçaon, dans les Caraïbes néerlandaises, qui était régulièrement utilisé pour le trafic de cocaïne.

La possession de khat peut entraîner une peine de prison en Belgique. Dans les pays voisins, une amende ou un service communautaire est plus courant.

« Les criminels recherchent l'itinéraire par lequel l'acheminement de la drogue demande le moins d'efforts », explique Stephan Legein, administrateur général des douanes. « Comme la Belgique est un pays à haut risque pour eux, ils se détournent vers d'autres aéroports. » Il est possible que la drogue arrive encore en Belgique par d'autres voies.

La Belgique reste l’un des principaux pays exportateurs de drogues synthétiques

La contrebande de drogues synthétiques de Belgique vers d’autres pays est restée soutenue l’année dernière. « La Belgique est l'un des principaux pays exportateurs de drogues synthétiques », déclare Legein.

C'est parce que le rendement de médicaments comme ceux-ci dans d'autres pays est bien plus élevé qu'ici. Par exemple, une pilule d'ecstasy ne coûte que quelques euros en Belgique. En Indonésie, en revanche, le prix public d'une pilule est d'environ 30 euros. Plus les politiques et les sanctions sont répressives dans les pays de destination, plus les drogues sont chères selon les douanes.